Les pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) se réunissent en visioconférence, ce vendredi 25 février, pour examiner la situation après une offensive militaire russe en Ukraine.
Une réunion demandée en urgence par les pays voisins de l’Ukraine après une attaque militaire russe déclenchée tôt dans la matinée du jeudi 24 février. Il s’agit de la Bulgarie, de la République Tchèque, de l’Estonie, de la Lituanie, de la Lettonie, de la Pologne, de la Roumanie et de la Slovaquie. Ces pays se sont basés sur l’article 4 de l’OTAN qui prévoit que les pays membres de l’Alliance se consultent « chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée ».
Le secrétaire général de l’OTAN, le norvégien Jens Stoltenberg, a déclaré, lors d’une conférence de presse, à Bruxelles, ce jeudi 24 février, que la situation était grave en Europe après l’entrée des troupes russes dans l’Est de l’Ukraine. Une attaque qualifiée d’injustifiée.
Il a accusé Moscou de menacer la vie des civils avec des attaques aériennes et avec des missiles contre « les centres urbains majeurs et des installations militaires ».
« Un acte d’agression de sang froid »
« Il s’agit d’un acte délibéré et de sang froid prévu depuis longtemps. C’est une invasion. Malgré cette litanie de mensonges et de désinformation du Kremlin, ses intentions sont très claires. Les dirigeants de la Russie portent la pleine responsabilité de leurs actions dangereuses et des vies perdues. Les alliés de l’OTAN condamnent l’invasion de l’Ukraine par la Russie dans les termes les plus forts possibles », a déclaré Jens Stoltenberg évoquant « une violation grave » du droit international.
« C’est un acte d’agression envers un pays souverain, indépendant et pacifique et une menace grave envers la sécurité nord-atlantique. Nous exhortons la Russie à cesser immédiatement toute action militaire, à retirer ses forces du territoire ukrainien et à choisir la voie de la diplomatie », a-t-il ajouté.
L’OTAN soutient, selon lui, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine et son droit à l’auto-défense.
« La Russie tente d’utiliser la force pour réécrire l’Histoire »
« La Russie tente d’utiliser la force pour réécrire l’Histoire et pour nier la voie libre et indépendante ukrainienne. La mission de l’OTAN est de protéger et défendre tous ses alliés. Une attaque sur un allié est considérée comme une attaque contre tous les autres alliés. Il s’agit d’une garantie collective de notre sécurité », a précisé le SG de l’OTAN.
L’Ukraine, pour rappel, a souhaité adhérer à l’OTAN. Paris et Berlin avaient exprimé des réserves sur cette question par le passé alors que Moscou est fermement opposée à l’arrivée de l’OTAN à ses frontières occidentales.
Dans le cas actuel, l’article 5 de l’OTAN ne peut pas être appliqué puisque l’Ukraine n’est pas membre de cette organisation. Donc, l’OTAN n’entrera pas en confrontation directe avec la Russie.
Cet article stipule que toute attaque militaire contre un pays de l’OTAN sera considérée comme une offensive dirigée contre tous les Etats membres.
Le Conseil de l’OTAN a décidé d’activer « les plans de défense », une étape « prudente et défense », selon Jens Stoltenberg, pour protéger les nations alliées pendant cette crise.
« Nous avons des centaines d’avions en alerte »
« Cela nous permettra de déployer des capacités des forces y compris la force de réponse de l’OTAN, là où cela sera nécessaire. En réponse au déploiement militaire massif de la Russie, nous avons tous renforcé nos défenses collectives sur terre, en mer et dans les airs. Ces dernières semaines, les alliés ont déployé des milliers de troupes pour soutenir l’Alliance. Davantage de troupes sont prêtes pour intervenir si nécessaire. Nous avons des centaines d’avions en alerte pour protéger notre espace aérien et 120 navires alliés dans les mers », a détaillé le SG de l’OTAN.
Il a parlé d’un sommet virtuel des dirigeants de l’OTAN qui se déroulera ce vendredi 25 février pour discuter de la crise.
Il a précisé que les alliés de l’OTAN avec l’Union européenne « et d’autres partenaires » sont prêts à imposer des sanctions à la Russie.
« Nous passons des paroles aux actes. La Russie paiera un lourd tribut. Pendant une longue période, les alliés de l’OTAN ont fourni un appui pratique, technique et militaire à l’Ukraine pour avoir une armée mieux formée. Nous continuons à être solidaire avec l’Ukraine », a soutenu Jens Stoltenberg.
A une question d’une journaliste de savoir si l’OTAN pense à une intervention militaire en Ukraine, le SG de l’organisation a eu cette réponse : « l’OTAN est la plus grande alliance de l’Histoire. Ne vous y trompez pas, nous défendrons et protégerons chaque allié envers toute attaque sur chaque centimètre du territoire de l’OTAN. Voilà la raison pour laquelle nous avons accru notre présence dans la partie orientale de l’Alliance avec des milliers de troupes, avions ou navires supplémentaires. Notre défense est prudente mais nécessaire ».
Selon lui, la Force de réaction rapide de l’OTAN, qui compte 40.000 soldats, est en alerte. Ces troupes sont dotées d’une force opérationnelle interarmées « à très haut niveau de préparation » (VJTF) de 8000 militaires.
Personne ne peut tenter le diable en attaquant la Russie , l’OTAN y compris. Diplomatiquement, la Russie est dans son droit de remettre les choses en place . Pourquoi l’occident a installé des missiles en Ukraine en direction de la Russie ? En Ukraine , les pays occidentaux n’y voient pas que le pouvoir est entre les mains des neo-nazis, suite à la révolution de couleur en 2004 et n’ont pas vu tout le génocide perpétré par l’armée ukrainienne sur la population du Donbass. L’histoire est un éternel recommencement sur l’ancien territoire soviétique, mais malheureusement l’Ukraine se retrouve assise sur deux chaises par la faute des occidentaux qui avaient promis son intégration à l’UE depuis 2004. Les ukrainiens se voient trahis par cette Europe qui ne veut pas son intégration .
Si on doit parler de l’OTAN , il a été décidé de n’a pas intégrer tous les pays de l’Est et ce n’est pas le cas , grand dommage pour toute cette organisation qui a violé les accords .
Que peut on dire de l’intervention des États unis en Irak ? Que peut on dire de l’intervention de la France en Syrie , puis en Libye et au Mali ? Niet, Nada.