Le président Abdelmadjid Tebboune a qualifié d’odieux les crimes du colonialisme français et rappelé les demandes de l’Algérie relative à la mémoire.
« Nous célébrons le 60e anniversaire d’une journée nationale historique consacré par les sacrifices du peuple algérien et de nos innombrables valeureux martyrs en tant que symbole de la victoire et de la libération du joug colonial abject », a écrit le chef de l’Etat dans un message, publié ce vendredi 18 mars, à l’occasion de la célébration de la Fête de la victoire le 19 mars, soixante ans après les Accords d’Evians.
« L’annonce du cessez-le-feu après les négociations d’Evian, fut une victoire et avait sonné le glas de l’injustice et de la barbarie de l’agresseur bercé par l’illusion de déformer notre identité et d’effacer notre civilisation, notre culture et notre patrimoine mais c’était sans compter sur la volonté d’un peuple libre et déterminé à rester libre et authentique », a-t-il ajouté.
Le 19 mars 1962 est pour le président Tebboune une journée mémorable qui fut un prélude de la victoire, avec la proclamation du recouvrement de la souveraineté nationale le 5 juillet 1962.
Le colonialisme, « une destruction d’une grande ampleur »
« Le peuple algérien y a puisé force et détermination pour affronter l’impact et les effets d’une destruction d’une grande ampleur, une destruction massive violente qui témoigne des crimes odieux du colonialisme et qui ne sauraient tomber dans l’oubli ni s’éteindre par la prescription », a-t-il noté.
Le chef de l’Etat a parlé de la nécessité d’un traitement responsable, intègre et impartial du dossier de la Mémoire et de l’Histoire, « dans un climat de franchise et de confiance, est incontournable ».
« A cet égard, je souligne encore une fois que cette question demeurera au centre de nos préoccupations … Nous poursuivrons sans relâche et sans compromis le parachèvement de nos démarches, en insistant sur le droit de notre pays à récupérer les archives, à connaître le sort des disparus durant la Glorieuse guerre de libération et à indemniser les victimes des essais nucléaires et autres questions liées à ce dossier…par fidélité au message de nos valeureux Chouhada », a écrit Tebboune.
« Préserver la position de l’Algérie dans un contexte mondial marqué par des perturbations »
Ces dossiers sont en suspens depuis plusieurs années malgré la mise en place de « groupes de travail mixtes ».
« Fidèles au legs historique de leurs prédécesseurs, les Algériennes et Algériens ont jeté des bases solides sur lesquelles repose aujourd’hui l’Etat-nation indépendant qui a résisté et triomphé grâce à la Révolution de Novembre, face aux épreuves et aux souffrances », a souligné le chef de l’Etat.
Et d’ajouter : « Conscient des mutations profondes sur les plans régional et international, l’Etat œuvre en toute sécurité, à préserver la place et la position de l’Algérie dans un contexte mondial marqué par des perturbations et des bouleversements et dans un monde qui ne sera plus régi à l’avenir par les mêmes règles qui ont commandé, des décennies durant, les relations internationales, ni par les mêmes équilibres politiques et économiques mondiaux ».
« Alors que nous vivons aujourd’hui, en cette conjoncture particulière et complexe, à l’instar des pays du monde, des mutations décisives sur les plans régional et international, nous tenons à affirmer que notre aspiration à bâtir une Algérie prospère nous impose de réhabiliter la valeur de l’effort et du travail, de veiller au renforcement de notre sécurité nationale dans toutes ses dimensions face à tout imprévu ou urgence, de veiller à l’unité de nos rangs, de conjuguer nos efforts et de renforcer le sens du devoir national, et d’assumer pleinement nos responsabilités, dans les différents secteurs et à tous les niveaux, envers notre nation et notre patrie », a-t-il souligné.
Le colonialisme , c’est qui ? C’est la France et rien ne peut justifier une que conque dérobade de qui que ce soit . Le gouvernement français doit se de saisir officiellement de ce fardeau qui lui reste coller si jamais il ne se prononce pas sur des excuses franches et des dédommagementservices à la hauteur des crimes commis.
Les relations entre les deux pays seront , de tout temps, soumises à des perturbations tant que la France ne reconnaît cet acte immoral qu’est la colonisation.