Zoheir Bouzid, commissaire du DIMAJAZZ: « Il est temps de rassembler les gens autour de la fête, de la musique »

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Zoheir Bouzid, commissaire du DIMAJAZZ: "Il est temps de rassembler les gens autour de la fête, de la musique"
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Le festival international de jazz de Constantine (Dimajazz) est de retour après plus de deux ans d’absence. Il est prévu du 11 au 14 mai 2022 à la salle Ahmed Bey de Constantine. Zoheir Bouzid, commissaire du festival, revient sur cet événement musical.


24H Algérie:
Depuis 2019, le Dimajazz, rendez-vous musical annuel, ne s’est pas tenu. Parlez-nous de ce retour en ce mois de mai 2022 ?


C’est la 17ème édition du festival. C’est la relance de l’événement. Et, c’est le premier événement international musical qui reprend en Algérie après l’arrêt imposé par la pandémie de Covid-19. Deux ans et demi de non activité. L’édition 2022 est spéciale parce qu’elle sera dédiée à la femme. Elle a pour thème « les femmes du jazz ».


Pourquoi ce choix justement ?

Sur scène, il n’y aura que des femmes. Habituellement, on voit dans les groupes de jazz des femmes au chant ou au piano. Aujourd’hui, les femmes jouent de tous les instruments, de la guitare, de la basse, etc. Il y a aussi des femmes leaders de groupes. Le Dimajazz est parmi les rares festivals dans le monde qui encouragent les musiciennes. Le milieu du jazz est purement masculin alors que la femme a beaucoup collaboré à l’évolution de cette musique. La femme doit être super musicienne pour s’imposer dans ce milieu.


L’Italie est le pays invité d’honneur pour le Dimajazz 2022…


Oui. Nous avons d’excellentes relations en tant que festival avec l’Institut culturel italien à Alger depuis une dizaine d’années. Donc, pour l’édition 2022, nous avons décidé d’inviter l’Italie par rapport à ce qu’ils font en Algérie pour promouvoir la culture en général.


L’Italie sera représentée par la chanteuse Ilaria Pilar Patassini

Ilaria Pilar Patassini est une chanteuse célèbre dans le monde du jazz (depuis 2007, cette chanteuse d’origine italo-costaricaine a produit cinq albums). Elle fait partie des pointures de la musique italienne contemporaine. L’Algérie sera représentée par Samira Brahmia. Et, pour la première fois, en Algérie, elle sera accompagnée par l’Orchestre national de Barbès (ONB). J’insiste toujours sur le côté festif du Dimajazz parce que les gens ont besoin de joie surtout après ces deux années de pandémie. Deux années que tout le monde a passé chacun dans son coin. Je pense qu’il est temps de rassembler les gens autour de la fête, de la musique…


Il y a aussi la finlandaise Erja Lyytinen

Actuellement, Erja Lyytinen est parmi les guitaristes les plus célèbres au monde (The Another World est l’un de ses albums les plus connus, sorti en 2019). Sur scène, elle est l’invitée de Santana et d’autres grands musiciens. Il y a aussi la participation de la star britannique Jo Harman, qui a un grand répertoire, et de la bassiste autrichienne Andrea Fraenzel…


La période du Dimajazz est réduite cette année par rapport aux précédentes éditions. Pourquoi ?


Elle est réduite d’une journée. Le festival se déroulera sur quatre jours. C’est aussi par rapport au budget du festival. Nous préférons garder la qualité de la programmation même s’il faut sacrifier une journée. Les concerts se dérouleront à la salle Ahmed Bey (Zénith) pour donner plus de chance aux gens d’être présents compte tenu de la capacité d’accueil de la salle.  


Avez-vous programmé des Master Class durant le festival ?


Nous sommes en train de conclure avec des musiciens algériens tels que Kheireddine M’kachiche, Mustapha Lazli et Abdelkrim Mechahar pour organiser des résidences de formation sur les rythmes et l’introduction de la musique algérienne dans l’universel. Mais, nous sommes à la recherche d’un budget pour ce projet. Les Master class sont une tradition du Dimajazz.


Le Dimajazz reviendra-t-il à ses dates habituelles, c’est-à-dire le mois de mai de chaque année ?


Oui. Le Dimajazz reviendra à ses dates habituelles. La journée mondiale du jazz coïncide avec le 30 avril de chaque année. Cela fait une dizaine d’années que nous ne l’avons pas célébré en Algérie. La dernière fois, c’était en 2013. Plusieurs facteurs ont empêché cette célébration. Mais, à partir de l’année prochaine, nous allons reprendre la tradition de la célébration de cette journée. Aussi, le Dimajazz aura-t-il lieu entre avril et mai.

Le Dimajazz reprendra sa forme habituelle. Cette année, il est surtout question de relance du festival après un moment d’arrêt.

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