Le groupe pétrolier Sonatrach sera soumis à un audit profond pour l’évaluation de son patrimoine. La décision a été prise en Conseil des ministres, réuni dimanche 12 juillet 2020, pour étudier un plan de relance économique. Le président Abdelmadjid Tebboune a, selon un communiqué du Conseil des ministres publié par l’APS, ordonné la réduction du nombre des représentations de Sonatrach à l’étranger et la diminution des postes de responsabilités « qui ne sont pas liés au rendement ou à la rentabilité de l’entreprise ».
Ordre a été également donné pour que le groupe pétroliers change ses méthodes de gestion en passant vers « une comptabilité analytique saine ». Tebboune a critiqué la stagnation dans laquelle se trouve le secteur de l’énergie depuis des décennies, « empêtré dans les schémas de production classiques et perdant de vue les énormes potentialités que recèle le pays ».
Des instructions ont été données pour la relance des activités de prospection des réserves non exploitées à travers des études précises et documentées. Le chef de l’Etat a rappelé que de nombreux gisements existent à cet effet aussi bien sur le territoire national qu’au large des côtes, en off-shore, « où les potentialités sont réelles comme l’indique le travail de prospection déjà réalisé ». « Un autre axe de travail devrait être organisé dans le secteur autour de la récupération des réserves existantes pour parvenir à relever, à brève échéance, le taux de récupération au-delà de 40% », a exigé Tebboune. Il a ordonné l’arrêt de l’importation de carburant et de produits de raffinage au premier trimestre 2021.
L’exploitation des gisements aurifères du Sud sera autorisée pour les jeunes
Il a été également décidé lors du Conseil des ministres la remise de l’Institut Algérien des Pétroles (IAP), dont le siège est à Boumerdes, sous l’autorité du Ministère de l’Enseignement supérieur. Ouverte en 1965, cette grande école dépendait de la Sonatrach. Le Conseil a décidé aussi le transfert du projet de réalisation de la nouvelle ville de Hassi Messaoud du ministère de l’Energie au ministère de l’Habitat.
Ce projet existe depuis 2006 et a déjà bénéficié d’une autorisation de programme d’un montant de 96 milliards de dinars. Concernant le secteur des Mines, le chef de l’Etat a exigé «l’exploitation optimale et transparente » de toutes les potentialités minières dont dispose le pays et des richesses naturelles nationales, en insistant sur la mise en exploitation, « dans les plus brefs délais », de la mine de fer de Gara Djebilet (Tindouf), du gisement de Zinc et plomb d’Oued Amizour (Béjaia) et la relance du projet de fabrication de produits phosphatés à El Aouinet (Tébessa).
Tebboune a demandé d’établir immédiatement la carte géologique de tous les gisements exploitables en terres rares, en tungstène, en phosphates, en barite et autres matériaux. Des textes seront élaborés pour autoriser l’exploitation des gisements aurifères de Djanet et de Tamanrasset par les jeunes, «pour la partie non exploitable industriellement », et lancer un partenariat, pour les grands gisements.