Une parade lancera dans la soirée de ce mercredi 27 juillet 2022, la 42ème édition du Festival international de Timgad. Le festival se déroulera jusqu’au 31 juillet.
« Nous voulons suspendre quelque peu le public en organisant une parade dans l’artère principale de la ville une journée avant l’ouverture officielle du festival. Une parade où l’on retrouve toutes les couleurs culturelles algériennes avec un rappel de la présence romaine. C’est une promotion grand public pour le festival », a déclaré, mercredi 27 juillet, lors d’une conférence de presse à l’hôtel Messaoudi à Batna, Youcef Boukhentache, commissaire du festival.
Selon Zakaria Selloum, directeur artistique du festival, la parade réunira 3000 participants avec 18 tableaux exprimant plusieurs formes artistiques. Chaque tableau représentera une région du pays.
Il a parlé de soirées musicales dans « les zones d’ombre », quatre daïras de Batna, avec la mobilisation de bus pour transporter les spectateurs vers le théâtre de plein air de Timgad (à 30 km de Batna) pour assister aux concerts musicaux de plusieurs communes de la wilaya de Batna.
« Tahwissa Dz » en ouverture
Un spectacle d’une trentaine de minutes sera présenté lors de la cérémonie d’ouverture du festival jeudi 28 juillet au soir. « Tahwissa DZ » est mis en scène par Faouzi Ben Brahim d’après un texte de Tarek Kadem.
« Nous voulons que toutes les formes artistiques s’expriment durant le festival. D’où le spectacle Tahwissa DZ. Une vingtaine de danseurs et cinq chanteurs participent à ce spectacle composé de seize tableaux pendant 32 minutes », a précisé Zakaria Selloum.
Et d’ajouter : »Nous avons sélectionné des artistes qui font le buzz au niveau national. Et nous avons veillé à ce que notre programme soit adapté à la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance du pays. C’est le 5 juillet, c’est également la fête de la jeunesse. Là aussi, priorité a été donnée aux jeunes artistes dans la programmation ».
D’où la présence, entre autres, de Moh Milano et Djalil Palermo pour le style zenkaoui, Bilal Seghir, Mohamed Bousmaha et Raïna Rai pour le rai et Didine Canon 16 pour le rap.
« Nous avons misé sur d’autres grands noms de la musique mais n’avons pas pu concrétiser notre projet. La pandémie de Covid 19 continue de compliquer les choses. Nous aurons parmi nous la libanaise Mira Mikhael et le palestinien Haitham Khalaily. Le rappeur tunisien Kafon ne sera malheureusement pas parmi nous », a indiqué Zakaria Selloum.
« Nous voulons que les gens parlent du festival »
Selon Youcef Boukhentache, les critiques qui peuvent surgir en raison de la programmation musicale servent d’une manière ou d’une autre le festival. « Justement, nous voulons que les gens parlent du festival. Que le festival suscite le débat sur les réseaux sociaux et dans les médias », a-t-il dit.
Zakaria Selloum a précisé que le paramètre de l’audience a été pris en compte pour le choix des artistes. « Nous ne pouvions pas programmer des artistes qui ne sont pas écoutés par les jeunes. Le critère de la jeunesse est important pour l’édition de cette année. Il y a des artistes qui font le buzz sur les réseaux sociaux. On ne peut pas ignorer un chanteur qui fait plus de 50 millions de vues sur Youtube avec notre respect pour tous les artistes. Et nous ne pouvons pas exclure un artiste parce qu’il y des commentaires négatifs contre lui sur les réseaux sociaux », a-t-il précisé.
« La musique, c’est une question de goût et de sensibilité. L’essentiel dans un festival est de maintenir le respect et la bienséance », a enchaîné Youcef Boukhentache.
Il a parlé des « limites » imposées par le budget alloué pour les festivals et de l’absence de « la culture » du sponsoring en Algérie.
« Sans le défendre, le ministère de la Culture et des Arts doit consacrer un budget pour plus de 100 festivals locaux, nationaux et internationaux qu’il organise à longueur d’année », a-t-il noté.
Il a évoqué le soutien du ministère de la Culture et des Arts, la wilaya de Batna et l’APC de Batna pour la tenue de l’événement culturel.