La libanaise Mira Mikhael chante Warda à Timgad, appelle à « s’adapter » aux goûts des jeunes

0
La libanaise Mira Mikhael chante Warda à Timgad, appelle à "s'adapter" aux goûts des jeunes
Google Actualites 24H Algerie

La chanteuse libanaise Mira Mikhael a rendu un hommage particulier à Warda El Djazairia lors de la soirée d’ouverture du 42ème Festival international de Timgad qui se déroule jusqu’au 1 août 2022.
Elle a chanté, vendredi 29 juillet au soir, devant un public nombreux au théâtre de plein air de Timgad (35 km de Batna), « Betwaniss bik », l’un des titres les plus célèbres de la chanteuse algérienne, composé par Salah Charnoubi et écrit par Omar Baticha.


« Warda a un long parcours artistique. C’est une grande artiste. J’écoute ses chansons depuis mon jeune âge et depuis que j’étais à l’Institut national de musique à Beyrouth. Je m’entraînais sur ses chansons. A chacun de mes concerts, je veille à interpréter une chanson de Warda. Je trouve que son art est de grande qualité », a déclaré Mira Mikhael, lors d’une conférence de presse, à l’hôtel Messaoudi, à Batna.
Accompagnée par un orchestre algérien, elle a chanté aussi des titres du patrimoine musical libanais comme « Al ain moulayatine », « Mayal ya gheziel », « bessaha tlakayna » et « Lobnan rah yarjaa ». Comme, elle a chanté l’un de ses premiers titres, « Hobak Dalaa ».


« Offrir une nouvelle expression artistique »

Mira Mikhael a été révélée au public arabe par le concours musical télévisé Star Academy en 2003. Elle est passée à la carrière professionnelle avec un single « Hobak dala’a » avant de marquer une rupture pendant plus de dix.
« Je me suis arrêtée pour des considérations personnelles. Depuis plus de deux ans, je suis revenue sur la scène artistique. Je  fais partie de la jeune génération de chanteuses qui entend offrir une nouvelle expression artistique. Ma carrière est encore modeste. Participer au Festival de Timgad est important pour cette carrière. Pour moi, l’artiste est évalué selon le l’effort qu’il fournit par son classement dans le premier ou le deuxième rang », a-t-elle soutenu.


Dernièrement, Mira Mikhael est revenue aux devants de la scène avec deux titres accompagnés de clips « Aweny » et « Jananta », présents avec force dans les playlists des stations de radio arabes et sur les plateformes numériques.
« L’époque a changé et les artistes sont tenus de s’adapter aux goûts des nouvelles générations. L’évolution musicale est nécessaire car on ne peut pas arrêter le progrès. L’art authentique est toujours là. Dans mes chansons, j’essaie d’aborder de nouveaux sujets en veillant à bien choisir les paroles et les airs. Et, finalement, c’est une question de goût », a souligné Mira Mikhael.


« Le public virtuel ne m’intéresse pas »

Elle ne croit pas trop au nombre de « vues » sur Youtube. « Les chiffres sont manipulés. Dans tous les cas, il faut présenter du vrai art et ne pas se moquer des gens. Le public virtuel ne m’intéresse pas. Ce que je cherche est le public qui sait écouter de la musique et apprécier l’art. A l’heure actuelle, je ne pense pas préparer un album. Ce qui m’intéresse est d’interpréter de belles chansons variées et d’améliorer mon art en s’adressant au public arabe quelque soit le dialecte », a souligné Mira Mikhael.


Elle a exprimé une volonté d’interpréter une chanson algérienne et rappelé le grand succès rencontré par « Ya rayah » de Dahmane El Harrachi, propulsé à l’international par Rachid Taha.
« Aujourd’hui, l’art doit évoquer les préoccupations du monde. On nous a toujours appris que l’art était un message. En tant qu’artiste, j’ai exprimé mon point de vue sur la situation au Liban depuis 2019. J’ai élevé ma voix pour défendre mon pays. Le peuple libanais souffre mais résiste. Je suis fière de faire partie de ce petit pays qui a beaucoup fait de sacrifices et subi des guerres », a souligné Mira Mikhael.
Avec le chanteur Iwan, elle a interprété « Ya heni ya nheni » (eux ou nous) pour évoquer la colère des libanais lors de la révolte de 2019.


Yasmine Amari ne « veut » plus d’amour !

Durant la même soirée, la chanteuse et comédienne algérienne Yasmine Amari marqué son passage par l’interprétation « Dansez le rai », l’un de ses premiers succès, et nouveau titre « Amour.
« Allez, je n’ai plus envie d’aimer », a-t-elle crié sur scène. Elle a ensuite avec « Ah ya qalbi », une chanson diwane qu’elle avait interprété auparavant en duo avec Maâlem Lahbib.


« Quand je chante avec d’autres artistes en duo, je ne cherche pas combien ils ont d’abonnés sur Youtube. J’ai eu la chance de chanter avec Zahouania, la reine du rai. Tarek Hachemane, mon producteur, m’a demandé de faire un duo avec Djalil Palermo. Il faut s’adresser à la génération d’aujourd’hui. Pour moi, les duos se font avec le cœur et avec le feeling », a déclaré Yasmine Amari, lors d’une conférence de presse. 

Article précédentMine de Gara Djebilet: une production entre 40 et 50 millions tonnes/an à l’horizon 2026
Article suivantLe commissaire du Festival international de Timgad démis de ses fonctions

Laisser un commentaire