A Timgad, le palestinien Haitham Khalaily promet de chanter algérien

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A Timgad, le palestinien Haitham Khalaily promet de chanter algérien
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Le jeune chanteur palestinien Haitham Khalaily visite l’Algérie pour la deuxième fois. Au 42ème Festival international de Timgad, qui se déroule jusqu’au 1 août 2022, il a repris un titre algérien, célèbre dans la région, « Zina ».
Neuf ans après, « Zina » du groupe algérien Babylone, est toujours chantée et reprise dans les pays arabes. Une ballade qui a plu aux jeunes et aux moins jeunes. Sur la scène du théâtre de plein air de Timgad, à 35 km de Batna, le palestinien Haitham Khalaily a repris, lors de la soirée du samedi 30 juillet, la chanson, soutenu par le public présent pour la deuxième soirée du Festival.


« Je chante pour la première fois ce titre. Et je prépare une chanson algérienne, écrite par  Réda Chérif et composée par Mohamed Rifai, son titre est « Hbibi el ghali ». Elle sera bientôt disponible. Le clip sera tourné en Algérie. En Palestine, on écoute de plus en plus les chansons algériennes. Personnellement, j’aime écouter les rythmes algériens surtout le raï et le rap. Depuis que j’étais jeune, j’écoutais Cheb Khaled », a confié Haitham Khalaily, lors d’une conférence de presse, à l’hôtel Messaoudi, à Batna. 


« Travailler pour que la chanson palestinienne soit présente sur la scène arabe »

Selon lui, la chanson palestinienne actuelle s’appuie sur le folklore et sur le patrimoine populaire. « Nous utilisons ce qu’on appelle le dialecte blanc. En Palestine, il y a du chant patriotique comme il y a du chant romantique. Les Palestiniens sont attachés à leur culture, refusent de subir les influences de la musique faite en Israël. Notre devoir en tant qu’artiste est de travailler pour que la chanson palestinienne soit présente sur la scène arabe. L’art est un des plus importants moyens de résistance. C’est une arme puissante. L’art permet de transmettre plus facilement les messages aux gens », a-t-il déclaré.


Dans le monde arabe,  Haitham Khalaily, qui a été révélé par le concours musical Arab Idole, diffusé par la chaîne saoudienne MBC, est connu par des chansons, popularisées par les clips sur Youtube, telles que « Qalbi ala tariq » (mon coeur sur la route), « Ma b’aarif chou sayer » (je ne sais pas ce qui se passe) et « Halet edman » (état de dépendance).


« Après Arab Idole, les artistes palestiniens sont de plus en plus présents dans la scène arabe. Les réseaux sociaux jouent aussi un rôle facilitateur. Nous continuons de souffrir de l’occupation israélienne mais les plateformes numériques donnent de la voix à la chanson palestinienne », a-t-il dit. 


« Un chanteur doit interpréter des titres qui mettent en valeur sa voix »

Mohammed Assaf, autre star d’Arab Idole, a peiné à s’imposer sur la scène musicale arabe, après avoir décroché la première place au concours musical Arab Idole en 2013.
« Nous constatons que des voix modestes arrivent à imposer leurs chansons. Le succès peut être relatif. Les gens peuvent apprécier une chanson pour les paroles ou pour la musique. Le chanteur peut réussir s’il fait le bon choix. Après Arab Idole, j’ai signé un contrat avec une société de production. Je n’ai pas été satisfait. La production n’a pas été à la hauteur. Beaucoup de candidats qui ont réussi dans le concours musical ont souffert de cela. Là, je travaille avec une autre entreprise, j’ai choisi moi même le staff qui m’accompagne », a détaillé Haitham Khalaily.


Haitham Khalaily, qui maîtrise aussi les dialectes égyptien et irakien, entend parler le dialecte algérien. « Je m’intéresse surtout aux paroles, le dialecte importe peu. Il y a plusieurs dialectes, mais la langue arabe est unique. Il n’y a aucun problème à chanter en plusieurs dialectes. Les gens aiment tout ce qui est bien fait, qui provoque la gaieté. D’où le succès des chansons rythmées. Un chanteur doit interpréter des titres qui mettent en valeur sa voix sans oublier qu’il doit aussi plaire au public, répondre à son goût. Je suis pour la liberté de création », a-t-il souligné.


Selon lui, les plateformes numériques dévoilent l’audience des artistes, permettant de contourner toutes les formes de censure. « Finalement, c’est le public qui tranche. A charge des artistes de bien véhiculer les messages et de répondre avec qualité aux attentes du public », a-t-il dit.

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