Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, était en tournée dans la région ces derniers jours.
Après la Maroc et les camps sahraouis de Tindouf, Staffan de Mistura s’est rendu à Alger où il a été reçu, lundi 5 septembre 2022, par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra.
Amar Belani, envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, était présent lors de cette audience, selon l’agence APS.
Les deux parties ont, d’après un communiqué du ministère des Affaires étrangères, examiné les derniers développements de la question sahraouie et « les perspectives de renforcement des efforts onusiens en vue d’une reprise des négociations directes entre les deux parties au conflit, le royaume du Maroc et le Front Polisario, dans l’objectif de parvenir à une solution politique juste, durable et acceptée par les deux parties garantissant au peuple sahraoui l’exercice de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes de l’ONU et sa doctrine en matière de décolonisation ».
Dimanche 4 septembre, Staffan de Mistura a rencontré Brahim Ghali, secrétaire général du Polisario, dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf. L’entretien s’est déroulé en présence du représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Mohamed Omar.
Sidi Mohamed Omar a déclaré, cité par l’agence APS, que le Polisario est prêt à coopérer avec l’ONU et l’envoyé personnel dans leurs efforts pour « parvenir à un accord pour une solution pacifique, juste et durable basée sur le plein respect des droits inaliénables du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance ».
La tournée de Staffan de Mistura dans la région, qui comprend également la Mauritanie, est la deuxième après celle effectuée en janvier 2022. Il s’est déjà rendu au Maroc en juillet 2022 et un déplacement dans les camps sahraouis a été annulé sans explication à la même date.
Staffan de Mistura doit remettre un rapport au Conseil de sécurité de l’ONU en octobre 2022.