Le président Abdelmadjid Tebboune a déclaré, ce samedi 24 septembre, que les indicateurs économiques de l’Algérie tendent à s’améliorer.
« Tous nos indicateurs ne sont plus au rouge, sont au vert ou vont passer au vert. Il y a un travail qui se fait. Aujourd’hui, la Banque mondiale reconnaît que nous avons commencé la bataille pour augmenter la valeur du dinar et qu’il existe des signes positifs allant dans ce sens. C’est l’une de nos batailles et le parcours est encore long. Il faut sortir de la catastrophe économique et financière dans laquelle nous étions auparavant », a déclaré le chef de l’Etat, lors du discours d’ouverture de la rencontre annuelle Gouvernement-Walis, organisée au Palais des nations, à Club des Pins, à l’ouest d’Alger.
Il a critiqué le recours à la planche à billets sans contrepartie en raison du risque inflationniste et de la dégradation de la valeur du dinar. « Nous sommes en train d’absorber les effets négatifs de l’inflation et de consolider la valeur du dinar. Cela a une conséquence positive sur le pouvoir d’achat du citoyen », a-t-il appuyé.
Le président Tebboune a, par ailleurs, instruit, les 58 walis de poursuivre la prise en charge des préoccupations du citoyen pour instaurer un Etat basé sur l’égalité.
« Le wali doit retrouver son rôle »
« Le wali doit retrouver son rôle. Quand le wali avait autorité sur tous les secteurs dans sa wilaya, les choses fonctionnaient parce qu’il y avait un seul représentant du gouvernement et du plus haut responsable du pays. Des décisions ont été prises dans les années 1990 ont dépouillé les walis de leurs prérogatives. Le wali était devenu un bouc-émissaire. Tous les gens se plaignaient du wali alors qu’il n’avait pas de prérogatives. Un décret présidentiel va rétablir le wali comme seul responsable au niveau de sa wilaya, assisté de tous les directeurs délégués par les différents ministères », a déclaré le chef de l’Etat.
Et d’ajouter : »Il y a des walis qui évitent d’apposer leur signature de peur d’aller à la prison d’El Harrach. Nous ne sommes pas dans un État d’injustice. Si 100 personnes sur 45 millions sont allées en prison, c’est parce que la justice a décidé qu’elles doivent payer ».
Il a rappelé avoir décidé de bannir les lettres anonymes comme base pour introduire des actions en justice contre les responsables. « Les lettres anonymes doivent être mises dans le broyeur. Il y a des vidéos, des journaux et des sites électroniques (pour dénoncer) », a-t-il dit.
Révision des codes communal et de wilaya
Il a annoncé la création d’une commission qui aura à travailler sur la révision des codes communal et de wilaya dans le but, entre autres, de créer des ressources de financement pour les collectivités locales. « Sur un total de 1541 communes au niveau national, plus de 1000 communes sont pauvres », a-t-il précisé.
Il est revenu sur le bilan d’une année de l’action des walis au niveau local. « 82% des problèmes soulevés au niveau des zones d’ombre ont été résolus en mobilisant des milliards de dinars. Ce n’est pas une perte, c’est au bénéfice du citoyen. Le citoyen est la base de la République, l’alpha et l’oméga de ce pays », a déclaré Tebboune.
Il a appelé à fermer « le dossier des zones d’ombres ». » On s’occupait de l’embellissement des villes et on a oublié que huit millions d’algériens vivaient en retard de vingt ans par rapport aux autres concitoyens. Nous sommes un État égalitaire, un État populaire. C’est le titre de notre République, démocratique et populaire », a-t-il souligné.
Il a salué les efforts fournis par la Sonelgaz pour électrifier les zones reculées à l’intérieur du pays.
La rencontre Gouvernement-walis, qui se déroule pendant deux jours, est, pour rappel, placée sous le thème de » la Promotion de l’économie nationale » et » du développement local ». Plusieurs thèmes sont à l’ordre du jour : » le nouveau cadre juridique pour améliorer le climat d’investissement » et « la réforme financière et la fiscalité locale ».