Le 12ème Festival international de musique symphonique d’Alger a été clôturé jeudi 20 octobre avec un concert de la Russie et d’Afrique du sud.
Mzansi National Philharmonic Orchestra d’Afrique du Sud a entamé la soirée de clôture du festival, qui s’est déroulé du 15 au 20 octobre 2022, à l’Opéra d’Alger Boualem Bessaih. Mené par Matheu Kieswetter, assisté du premier violon, Miroslav Chakaryan, l’orchestre a joué la « Suite Holberg » du norvégien Edvard Grieg . Une suite musicale en cinq mouvements dédiée au dramaturge danois Ludvig Holberg. Il a enchaîné avec un hymne du compositeur sud-africain Bongani Ndodana-Breen avant de clôturer avec une sérénade pour cordes du russe Piotr Tchaïkovski, une œuvre composée en 1880 et constituée notamment d’une valse.
The Academy of Russian Music Chamber Choir a, ensuite, pris le relais sur scène avec un orchestre d’une vingtaine de musiciens, mené par le jeune maestro Ivan Nikiforchin, un diplômé du célèbre Conservatoire Tchaïkovski de Moscou. L’orchestre a présenté plusieurs pièces de Tchaïkovski, Maïakovski et Abdokov. Le public a ainsi (re)découvert des poèmes pour orchestre de Yuri Abdokov, « Pierres d’automne », « Oiseaux sous la pluie » et « Au bord de la fonte et de la glace ».
Comme des airs argentins à Damas
Mercredi 19 octobre, l’Orchestre national syrien dirigé par Missak Baghboudarian a rendu hommage au compositeur argentin Astor Piazzolla en interprétant « The Cuatro Estaciones Porteñas » (les quatre saisons de Buenos Aires), une oeuvre tango inspirée des « Quatre saisons » de l’italien Antonio Vivaldi.
Il s’agit de quatre mouvements composés entre 1965 et 1970 : « Verano Porteño » (été), « Invierno Porteño » (hiver), Primavera Porteña (printemps) et Otoño Porteño (automne).
« Le monde a célébré le centenaire de la naissance d’Astor Piazzolla en 2021. C’est un compositeur qui a revisité la musique populaire argentine avec son propre style et il l’a fait connaître au monde entier. Une musique jouée sous forme symphonique. Nous avons choisi les pièces de ce compositeur pour présenter quelque chose de nouveau et d’original au public connaisseur du festival d’Alger », a souligné Missak Baghboudarian.
La musique en temps de guerre
Il a rappelé que la Syrie participe au festival d’Alger depuis son lancement en 2009. « Le niveau des concerts se développe d’année en année au festival d’Alger et la forte présence du public est importante », a-t-il noté.
La guerre n’a, selon lui, pas empêché l’Institut supérieur de musique, l’Opéra et l’Orchestre symphonique syrien de poursuivre leurs activités à Damas. « Ils ont tenu à continuer de livrer des messages humanitaires et culturels pendant les années de guerre grâce à la volonté des musiciens et de l’Etat syrien. La culture doit toujours exister en temps de crise. Le public n’a jamais été absent lors de nos concerts », a relevé Missak Baghboudarian.