La huitième édition du Festival national des écoles d’arts et des jeunes talents a été clôturée, mercredi 9 novembre, au Théâtre régional Abdelkader Alloula d’Oran (TRO).
Un orchestre composé d’élèves de l’Institut régional de formation musicale (IRFM) d’Oran Blaoui Houari a entamé la soirée de clôture en interprétant des pièces du patrimoine hawzi comme « Koum Tara », « Haramtou bik nouassi » et un medih maghrébin « Ana mani fiyach ». Des élèves d’autres IRFM ont pris le relais pour interpréter en duo, en trio ou en groupe des pièces de Dmitri Chostakovitch, de Jean-Sébastien Bach et de Charles-Auguste de Bériot. Il s’agit, entre autres, de Souad Benkamla, Ayoub Benbouza, Ajaj Tarik, Merouane Maamri et Fethi Kihel.
Le célèbre flûtiste Mohamed Amin Cheikh (Nayati), qui a animé les ateliers au niveau de l’IRFM d’Oran, a pris le relais pour accompagner une chorale dans des chants patriotiques dont » Jdoudna » et « Fi manami nahlem ».
Un spectacle débordant d’énergie
Des élèves en arts dramatiques ont ensuite occupé la scène pour interpréter des petits monologues préparés avec l’aide du metteur en scène Missoum Medjahri. « J’ai assuré un atelier pour aider les jeunes à mieux interpréter un texte dramatique sur scène. Le temps imparti à l’atelier est court. Des scénettes ont été divisées sur cinq groupes d’étudiants. J’ai choisi trois de mes textes « Chams El Haq » (le soleil juste), « Er-Rabta » (le noeud) et « Hadithou el kouloub » (le discours des coeurs).
Il s’agit d’une performance », a précisé Missoum Medjahri.
La troupe El Moudja de Mostaganem est venue, elle, avec un spectacle vivant débordant d’énergie inspiré de la pièce « Diwane el garagouz » de Ould Abderrahmane Kaki, conçu par Khawla Boudjemaa, aidé par Mohamed Takiret. Mohamed Takiret, qui est comédien et commissaire du Festival national du théâtre amateur de Mostaganem, a assuré le fil conducteur entre les scènes.
Le spectacle dansant a réuni une quarantaine de comédiens de différents âges qui se sont éclatés sur scène donnant beaucoup de couleurs et de vivacité à la soirée.
Une soirée marquée par l’absence du wali d’Oran Said Sayoud et de la directrice de la culture d’Oran Bouchra Salhi malgré le caractère national du festival.
Un hommage à Djamel Larouk
Un hommage a été rendu à plusieurs artistes, certains disparus, comme Djamel Larouk, directeur de l’Ecole supérieure des Beaux Arts d’Alger (ESBAA), décédé le 2 juillet 2022, Abdelli Benchenane, Houria Moualfi, Aziz Benzedmi et Aissani Mohamed.
El Hachemi Ameur, commissaire du festival et directeur de l’Ecole des beaux d’Oran, a précisé que les tableaux réalisés par les élèves des beaux arts durant les quatre jours du festival sont exposés au niveau de la maison de la culture d’Oran.
« Nous avons également proposé au public les travaux exécutés lors des précédentes éditions du festival. A côté du TRO et à l’entrée de Hai Derb, les passants peuvent voir les fresques murales. L’une d’elles représente le défunt Abdelkader Alloula. Nous avons insisté sur la présence de jeunes talents du sud du pays venus notamment d’Adrar, de Timimoun et de Tamanrasset », a-t-il déclaré.
Des moyens financiers limités
Il a souhaité un soutien financier plus important des pouvoirs publics pour élargir les activités. « Nous recommandons que le festival soit itinérant, qu’il se déplace à Annaba, à Constantine, à Tlemcen, à El Oued, à Laghouat, à Biskra….L’Algérie est un pays très vaste, il faut donner plus de chance aux jeunes talents, aux étudiants pour participer au festival. La précédente édition du festival a enregistré 350 participants, cette année le nombre a baissé à 150. Nous sommes limités par nos moyens financiers », a souligné El Hachemi Ameur.
Dans les recommandations, lues à la fin de la soirée de clôture, les organisateurs du festival ont proposé que des qualifications soient organisées au niveau régional pour la participation au festival dans les beaux arts, les arts dramatiques et la musique. Ils ont proposé que les meilleurs participants soient admis pour représenter l’Algérie dans les événements culturels à l’étranger.
