Algérie-France: la commission mixte d’historiens n’a pas encore été constituée

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Algérie-France: la commission mixte d'historiens n'a pas encore été constituée
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L’ambassadeur de France à Alger, François Gouyette a annoncé, jeudi 10 novembre, que Paris a établi la liste des historiens devant faire partie d’une commission mixte algéro-français.


La création de cette commission a été décidée lors de la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie fin août 2022. « Une commission mixte d’historiens, ouvrant nos archives et permettant de regarder l’ensemble de cette période historique, qui est déterminante pour nous, du début de la colonisation à la guerre de libération. Ceci doit être fait sans tabous, avec une volonté de travail libre, historique, d’accès complet à nos archives », a déclaré le chef d’Etat français.

François Gouyette, ambassadeur de France, a, lors d’une interview accordée à la chaîne Ennahar TV,  annoncé que le président Marcon a choisi une liste des spécialistes en France des questions de l’histoire et de la mémoire. « La création de cette commission a été décidée par les deux présidents. Très rapidement après son voyage en Algérie, le président (Macron) a travaillé avec l’historien Benjamin Stora et d’autres sur l’élaboration d’une liste d’historiens côté français. Elle a été transmise à la partie algérienne. Nous espérons que tout cela puisse se mettre en place assez rapidement. C’était le sens de la conclusion de la visite du président et de la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) », a -t-il déclaré.


Il a estimé ne pas pouvoir donner les noms d’ historiens retenus pour la composition de la commission mixte « tant qu’ils n’ont pas été rendus publics ».


Une prise en charge « intelligente et courageuse » des questions de la mémoire

Dans « la Déclaration d’Alger », signée le samedi 27 août 2022, par les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, les deux parties ont décidé d’assurer « une prise en charge intelligente et courageuse » des problématiques liées à la mémoire « dans l’objectif d’appréhender l’avenir commun avec sérénité et de répondre aux aspirations légitimes des jeunesses des deux pays ».


« Dans cette perspective, elles conviennent d’établir une commission conjointe d’historiens algériens et français chargée de travailler sur l’ensemble de leurs archives de la période coloniale et de la guerre d’indépendance. Ce travail scientifique a vocation à aborder toutes les questions, y compris celles concernant l’ouverture et la restitution des archives, des biens et des restes mortuaires des résistants algériens, ainsi que celles des essais nucléaires et des disparus, dans le respect de toutes les mémoires. Ses travaux feront l’objet d’évaluations régulières sur une base semestrielle », est-il précisé dans le document.


La création de cette commission mixte d’historiens n’a fait l’objet d’aucune déclaration officielle en Algérie.

L’Algérie continue de réclamer la reconnaissance des crimes coloniaux

L’Algérie continue de réclamer une reconnaissance des crimes de la colonisation française de l’Algérie qui a duré 132 ans, l’indemnisation des victimes des essais nucléaires et chimiques français dans le sahara algérien, entre 1961 et 1967, la restitution de l’ensemble des archives et l’ouverture des disparus durant la guerre de libération nationale, entre 1954 et 1962.


« En dépit de la machine de répression et de persécution mobilisée par la France coloniale et la folie de la destruction massive à travers la politique de la terre brûlée, les révolutionnaires algériens libres ont résisté, pendant plus de sept ans d’une guerre implacable et disproportionnée, contredisant ainsi les pronostics qui misaient sur l’essoufflement de la glorieuse Révolution de libération, laquelle est devenue, grâce à une résistance épique et la détermination à arracher la victoire éclatante ou tomber en martyr, un exemple de dévouement et de sacrifice au service des valeurs de liberté et de dignité », a écrit le président Tebboune dans un message à l’occasion de la célébration du 68e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale du 1er novembre 1954. 

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