Le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé qu’il se rendra prochainement en visites officielles en Russie et en Chine.
« J’irai en visite en Russie. C’est la moindre des choses. La Russie est un pays ami. Elle n’est pas un pays ami contre une tiers partie. Les Etats-Unis sont également un pays ami de l’Algérie. Il en est de même pour la Chine et l’Inde. Les pays de l’Europe sont aussi amis. Où est le problème ? », s’est interrogé, jeudi 22 décembre, le président Tebboune, lors de l’interview périodique accordée à la presse, diffusée sur les chaînes de télévision.
Il a rappelé que les relations avec la Russie sont anciennes. « Des relations qui datent de plus de soixante ans. Je suis invité en Chine et j’irai dans ce pays. La seule chose qu’on peut me reprocher est d’avoir été invité sans répondre à l’invitation », a-t-il dit.
Pékin et Moscou favorables à l’accession de l’Algérie aux BRICS
Interrogé sur la décision de l’Algérie d’accéder au BRICS, groupe constitué de cinq puissances économiques émergentes, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, le chef de l’Etat a indiqué que Pékin et Moscou étaient d’accord pour cette accession. « L’Afrique du sud est également favorable. Le Brésil avec sa nouvelle direction (Luiz Inacio Lula da Silva, gauche, prendra le pouvoir le 1er janvier 2023, après son élection, ndlr). Nous allons faire en sorte que cette accession soit concrétisée avant la fin 2023 », a-t-il annoncé.
Le 7 novembre 2022, l’Algérie a annoncé l’introduction d’une demande d’adhésion au groupe des BRICS. « L’adhésion au groupe BRICS est tributaire de conditions économiques, dont l’Algérie satisfait une grande partie », a déclaré le président Tebboune en juillet 2022.
« La Chine soutient l’Algérie dans son rôle de président tournant de la Ligue arabe et dans la bonne tenue du Sommet arabe et accueille favorablement son adhésion la famille des BRICS », a déclaré Wang Yi, ministre chinois des Affaires étrangères à New York.
« La Russie n’a aucune objection au désir de l’Algérie de rejoindre le groupe BRICS, et le président Tebboune a écrit au président Poutine à ce sujet », a annoncé, de son côté, Valérian Shuvaev, ambassadeur de Russie à Alger.
Pas de médiation avec le Maroc
Sur un autre chapitre, le président Tebboune a démenti l’existence d’une médiation entre l’Algérie et le Maroc, après la décision d’Alger, en août 2021, de rompre ses relations diplomatiques avec Rabat. Il répondait à une question de savoir si la venue du roi Abdallah II de Jordanie, début décembre 2022 en Algérie, était liée à cette médiation. « Il ne m’a parlé d’aucun pays. Il n’est pas venu pour une médiation. Ni lui ni d’autres visiteurs. Les gens font des interprétations. S’il y a quoi que ce soit, le peuple algérien sera le premier informé. S’il y avait une médiation, je l’aurai annoncé. Je ne le cacherai pas », a précisé le chef de l’Etat.
En mai 2022, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait également démenti l’existence d’une médiation saoudienne entre l’Algérie et le Maroc.
« Il n’y a aucune médiation. Que celui qui a été à l’origine de la rupture des relations diplomatiques entre Alger et Rabat assume ses responsabilités. La rupture des relations diplomatiques est intervenue pour des raisons fortes. Elle a été décidée pour faire porter la responsabilité pleine et entière à la partie qui a poussé les relations à ce mauvais niveau », a-t-il précisé.
En octobre 2021, Tebboune a déclaré que l’Algérie n’acceptait aucune médiation avec le Maroc, pays accusé d’actes d’hostilités envers son voisin.