Des assises nationales sur « la réalité et les perspectives du développement des industries manufacturières du textile et du cuir en Algérie » sont organisées au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria, à Alger.
Ahmed Zeghdar, ministre de l’Industrie, a déclaré, ce lundi 30 janvier, à l’ouverture de ces assises, que les pouvoirs publics entendent faire de 2023, « l’année de la qualité » pour ces deux filiales qualifiées de prometteuses.
Il a, selon l’APS, souligné que les industries du textile, de l’habillement et du cuir utilisent plusieurs matières premières et intrants, certains disponibles en Algérie et d’autres importés, « malgré les atouts que recèle notre pays à l’instar du cuir et de la laine ». A ce propos, Mohamed Abdelhafid Henni, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, a indiqué, lors des mêmes assises, que 15 millions de têtes d’ovins, de bovins, de caprins et de camelins sont égorgés annuellement en Algérie.
3,5 à 4 millions d’ovins sacrifiés chaque année
« A cela s’ajoutent de 3,5 à 4 millions d’ovins sacrifiés chaque fête de Aid El Adha. Aussi, faut-il créer, dans un cadre concerté multisectoriel, un cadre permanent et novateur pour récupérer et valoriser la matière première (laine et peaux) dilapidée à plusieurs niveaux », a-t-il plaidé, cité par l’agence APS.
Il a invité les professionnels du textile et du cuire à lancer, à la faveur des assises, un groupe de travail pour plancher sur la création d’un mécanisme de récupération des peaux de mouton, lors des fêtes de l’Aïd El Adha.
« L’Algérie est en mesure de développer l’industrie des fils industriels si l’on considère la richesse pétrolière et le climat approprié susceptibles d’ancrer ce segment d’activité dans la culture de la société algérienne, » a indiqué, pour sa part, Ahmed Zaghdar. Le textile et le cuire sont, selon lui, des industries « étroitement liées » à l’histoire et aux traditions séculaires de l’Algérie.
Mise en garde contre la contrefaçon
« Elles sont appelées à s’adapter aux progrès de la technologie moderne notamment en matière de conception et à répondre aux exigences du consommateur algérien en matière de qualité et de marketing », a-t-il noté.
Ahmed Zaghdar a indiqué que les assises sur le textile et le cuire sortiront avec « une feuille de route » pour développer et relancer ces deux filiales et réduire les importations.
Le ministre a, dans une déclaration à la presse, mis en garde les Algériens contre la contrefaçon qui touchent des articles en cuir et en textile importés. Selon lui, plusieurs pôles industriels spécialisés en textile et en cuir ont été définis à travers le pays, à l’instar de Tlemcen, de Bordj Bou Arreridj, de Skikda et de Médéa.
