Le premier ministre espagnole, Pedro Sanchez, a annoncé ce 29 mai la convocation d’élections législatives anticipées le 23 juillet en Espagne. Cette décision du premier ministre socialiste survient au lendemain du revers subi par son parti et la déroute de la gauche aux élections municipales et régionales.
Au lendemain d’une déroute sans appel de la gauche qu’il préside lors d’un double scrutin municipal et régional, M. Sanchez a annoncé, dans une allocution télévisée, avoir communiqué au roi Felipe VI, le chef de l’Etat, sa « décision de (…) dissoudre le Parlement et de procéder à la convocation d’élections générales ». Ces élections du 23 juillet, interviendront durant la présidence espagnole du Conseil européen qui commence le 1er juillet.
Les législatives devaient initialement se tenir à la fin de l’année en cours à une date qui n’avait pas encore été fixée. « J’ai pris cette décision à la vue des résultats des élections d’hier », a expliqué M. Sanchez depuis le siège du gouvernement espagnol.
Mis à mal par ses échecs à faire face aux problèmes notamment celui de l’immigration et par la baisse du pouvoir d’achat des Espagnols, Sa,chez a perdu les élections Locales et régionales face au Parti populaire (PP). Ces dernières ont pris une allure de référendum anti-Sanchez.
« Comme président du gouvernement et comme secrétaire du Parti socialiste, j’assume les résultats [de dimanche] et je pense qu’il est nécessaire de donner une réponse et de soumettre notre mandat démocratique à la volonté populaire » , a-t-il ajouté.
La Gauche espagnole a, ainsi, perdu six de ses dix bastions. Le PP en a conquis six de ces 1O régions, dont la région valencienne, l’une des plus peuplées et des plus riches du pays.
La comunidad valenciana, faut-il le rappeler, paie le coût lourd du fait de la crise entre l’Algérie et l’Espagne. La région qui avait l’essentiel des contrats avec l’Algérie a pressé, sans cesse le gouvernement de Pedro Sanchez de trouver une solution au conflit diplomatique entre l’Espagne et l’Algérie qui a entraîné un blocage de fait des échanges commerciaux. Depuis la suspension, le 8 juin 2022, du traité d’amitié avec l’Espagne, les entreprises productives valenciennes vivent une situation très difficiles et essuient de lourdes pertes.
Le PP s’est, par ailleurs, renforcé dans ses deux bastions régionaux de Madrid et de Murcie et a arraché les mairies de Valence et de Séville, troisième et quatrième villes du pays.
