Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, participe, dimanche à Rome (Italie), en tant que représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, aux travaux de la Conférence internationale sur le développement et la migration.
Les travaux débuteront, dimanche après-midi, avec la participation de l’Algérie, Chypre, l’Egypte, l’Ethiopie, la Grèce, Malte, l’Espagne, la Turquie, la Jordanie, le Qatar, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Liban, la Libye, la Tunisie, la Mauritanie et le Niger.
Cet événement se déroulera en présence de représentants d’instances et d’organisations régionales et internationales, dont l’Union africaine (UA), le Conseil européen, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), la Banque africaine de développement (BAD) et le Fonds arabe pour le développement économique et social.
Les Italiens souhaitent étendre le modèle d’accord signé par l’UE avec la Tunisie aux autres pays de la rive sud de la Méditerranée dans le but de freiner l’arrivée de migrants sur le Vieux continent.
Pendant la campagne des législatives de 2022 qui l’ont portée au pouvoir, l’actuel première ministre italienne, Giorgia Meloni, avait promis de «stopper les débarquements» de migrants en Italie. Son gouvernement a depuis entravé le travail des des navires humanitaires, sans pour autant tarir les départs de l’Afrique.
Selon Rome, quelque 80.000 personnes ont traversé la Méditerranée et sont arrivées sur les côtes de la péninsule depuis le début de l’année, contre 33.000 l’an dernier sur la même période, en majorité au départ du littoral tunisien.
Aussi Giorgia Meloni soutenue par la Commission européenne, et les autres pays membres de l’UE, ont intensifié leur « dialogue » avec la Tunisie, en la soutenant face au Fonds monétaire international qui exige force réformes en échange de son aide, et en promettant des financements si le pays s’engage à combattre l’émigration à partir de son territoire.
Bruxelles et Rome ont ainsi signé la semaine dernière avec le président tunisien un protocole d’accord qui prévoit notamment une aide européenne de 105 millions d’euros destinée à empêcher les départs de bateaux de migrants et lutter contre les passeurs.
L’accord prévoit aussi plus de retours de Tunisiens en situation irrégulière dans l’ UE, ainsi que les retours depuis la Tunisie vers leurs pays d’origine de migrants d’Afrique subsaharienne.