Brahim Boughali, président de l’Assemblée populaire nationale (APN), a ouvert, ce lundi 4 septembre, la nouvelle session parlementaire 2023-2024. Il s’agit de la troisième session de la mandature actuelle qui a commencé en 2021.
« Les députés se pencheront sur une quarantaine de projets de loi, dont huit de la précédente session. Ce nombre est appelé à augmenter », a-t-il annoncé lors de l’allocution d’ouverture, en présence des députés et des membres du gouvernement dont le Premier ministre Aimen Benabderrahmane.
Il a rappelé que l’APN a contribué, lors de la précédente session, à la réactualisation et la mise à jour de l’arsenal juridique pour qu’il soit conforme avec la nouvelle Constitution de novembre 2020.
« Il est nécessaire de redoubler d’efforts et de faire preuve de détermination pour relever les défis et participer aux grandes démarches entreprises par l’Etat algérien pour la concrétisation des programmes ambitieux déjà tracés », a-t-il dit.
Il a évoqué l’existence d’institutions constitutionnelles « jouant pleinement leur rôle, en toute liberté et en toute souveraineté ».
« Un climat d’investissement attractif »
« L’Algérie aujourd’hui est souveraine dans sa décision et libre dans ses choix. Elle n’étant guidée que par ses intérêts suprêmes, ce qui n’est pas à la portée de beaucoup de pays en raison des allégeances, des diktats, de l’endettement et de la situation intérieure », a soutenu Brahim Boughali.
Et d’ajouter : « L’Algérie, forte de la cohésion de toutes ses composantes, a réussi à préserver sa place et ses positions dans ce monde instable. Elle est capable, à la faveur des facteurs de décollage qu’elle a réunis, d’avancer à pas de géant, notamment avec un climat d’investissement désormais attractif ».
Il a évoqué l’importance de poursuivre les efforts de numérisation de certains secteurs comme les finances. « Il faut continuer d’investir dans le facteur humain qui est la base de toute construction pour le développement et le progrès. Avec ses compétences, l’Algérie est capable de relever les défis », a-t-il dit. Brahim Boughali a parlé aussi des actions de la diplomatie algérienne.
« L’Algérie,un partenaire fiable au sein des différentes instances «
« La conscience politique a atteint un niveau qui se reflète positivement sur le rôle de l’Algérie dans les fora internationaux, s’érigeant en État pivot et influent aux niveaux régional et international, à la lumière de la stratégie des grands équilibres dans le monde. Un monde qui tend à se débarrasser de la domination et de l’exploitation des richesses des peuples affaiblis. L’Algérie s’est affirmée par ses positions constantes, ce qui lui ont valu d’être un partenaire fiable au sein des différentes instances et organisations, et dans ses relations bilatérales », a soutenu le président de la Chambre basse du Parlement.
« Nous saluons l’initiative lancée par le président de la République concernant le Niger, laquelle participe de la doctrine immuable de l’Algérie reposant sur la recherche des solutions pacifiques par la voie du dialogue et la réunion des conditions d’une entente nationale interne dans les pays, loin des ingérences et des pressions étrangères, de même que nous saluons toutes les initiatives visant à rétablir la sécurité et la paix dans les pays voisins », a ajouté Brahim Boughali.
Il a estimé que l’APN salue toutes les initiatives visant à « resserrer les rangs et à renforcer le front intérieur et la cohésion entre le peuple et sa vaillante Armée, qui veille sur la sécurité du pays et qui est mobilisée aux frontière surtout en cette période marquée par les crises et les tensions ».
« L’Algérie n’accepte pas l’ingérence dans ses affaires intérieures »
« L’Algérie a besoin d’un front intérieur fort pour faire face aux ennemis de l’étranger qui sont, aujourd’hui, sortis au grand jour(…) Il faut donner sens à notre indépendance politique et économique. L’Algérie n’accepte pas l’ingérence dans ses affaires intérieures et ne s’immisce pas dans les affaires des autres pays. Cette stratégie dérange beaucoup de gens(…) L’Algérie a besoin, aujourd’hui, de tout ses enfants, toutes obédiences confondues, pour construire son avenir » » a déclaré, pour sa part, Salah Goudjil, président du Conseil de la Nation, lors de la cérémonie d’ouverture de la nouvelle session parlementaire.
« L’Algérie a aujourd’hui près de 85 milliards de réserves de change. Le pays n’est pas endetté. C’est cela notre force. Qu’on soit au sein des BRICS ou pas, le plus important est d’avoir des relations bilatérales avec ces pays (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Nous avons avec eux des relations solides et stratégiques pour consolider les rapports économiques. Selon nos estimations, il existe actuellement 150 projets dans plusieurs secteurs comme les infrastructures de base, l’industrie », a ajouté le président de la Chambre haute du Parlement. Salah Goudjil a fait un plaidoyer pour la diplomatie parlementaire qui doit être « en complémentarité avec la diplomatie officielle et ce, conformément à la politique de l’Algérie dans ses relations, partant de son attachement au principe de non-alignement ».