Début à Annaba du Festival national du théâtre féminin : « J’écris mon nom, je suis artiste ! »

0
Début à Annaba du Festival national du théâtre féminin : "J'écris mon nom, je suis artiste !"
Google Actualites 24H Algerie

Le coup d’envoi du 6ème Festival national du théâtre féminin à Annaba a été donné, samedi 30 septembre au Théâtre régional Azzeddine Medjoubi,  avec un spectacle en hommage aux écrivaines algériennes.


« J’écris mon nom » est un montage scénique conçu par Lynda Sellam, comédienne, metteure en scène et commissaire du festival, à partir de plusieurs textes des écrivaines Zhor Ounissi, Zineb Laouedj, Taos Amrouche, Assia Djebbar, Zineb Laoudj, Anna Grecki, Yamina Mechakra, Farida Laradi et Djamila Zenir. La femme, ses tourments, ses rêves, ses peurs, ses espoirs et ses échecs, est le thème développé sous forme de monolgues, de danses et de chant sur scène.

Habillées en blanc, les comédiennes, appuyées par un danseur, se déplaçaient sur scène, accompagnées parfois de musique, immitant le battement d’ail des colombes. La quête de la liberté est toujours là. Le jeu scénique est accompagné de motifs visuels colorés dont un arbre lumineux projeté sur écran. « J’écris mon nom, je suis artiste » ont lancé les personnages, à la fin du spectacle, fortement applaudi.


Hommage à Farida Saboundji et Yamina Ghassoul

Un autre hommage a été rendu, lors de la même cérémonie d’ouverture, aux comédiennes Farida Saboundji et Yamina Ghassoul avec un spectacle en deux tableaux sous forme de dialogue entre quatre jeunes acteurs : Hadjer Guermit, Ahmed Sofiane Hemissi, Mouna Bensoltane et Kouki Mimiche. L’échange dévoile le parcours artistique intense traversant le siècle algérien de Saboundji, « l’artistrocre du petit écran, et Ghassoul, la femme silencieuse des planches.


Les deux comédiennes ont côtoyé, durant les années 1940, 1950, 1960 et 1970 les noms illustres du théâtre algérien moderne comme Mahieddine Bachtarzi, Mustapha Kateb, Ould Abderrahmane Kaki, Abdelkader Alloula, Keltoum, Mohamed Touri et Rouiched.


« 6h à l’heure du festival Annaba »

Après les deux spectacles, des bouquets de roses et des trophées ont été remis, en signe d’hommage,  à des écrivaines algériennes Zhor Ounissi, Djamila Zenir, Fouzia Laradi et Zineb Laouedj. La metteure en scène tunisienne Dalila Meftahi a également été honorée.


Lynda Sellam a, dans une brève allocution, plaidé pour revoir les mécanismes relatifs à la création féminine dans le théâtre algérien et estimé que l’artiste femme ne doit pas être « un petit nom » dans « une grande affiche » d’un spectacle.
 « Il est 6 h à l’heure du festival d’Annaba. C’est le sixième pas, le sixième voyage. Il faut continuer de rendre hommage aux pionnières dans l’art théâtral algérien de Keltoum, à Farida Saboundji et à Yamina Ghassoul, les stars de ce soir. Des artistes qui ont travaillé avec détermination et courage. Elles se sont sacrifiées pour le théâtre algérien, à l’image de Sonia qui a tout donné à cet art », a déclaré Lynda Sellam.

Noura Bennacer préside le jury« 

Dans le cadre de la sixième édition de ce Festival qui porte le slogan «Femmes et écriture dramatique, créativité et excellence », je voudrais célébrer le parcours de deux figures artistiques, l’artiste Yamina Ghassul, qui a vécu la période de le martyr Abdelkader Alloula et l’artiste Farida Saboundji, qui a vécu l’époque du martyr Reda Houhou. Cette célébration et la commémoration des témoignages des stars du théâtre, de la télévision et du cinéma algériens instaurent une tradition de reconnaissance et de communication constructive afin de développer et promouvoir la pratique théâtrale et la conduire vers plus d’éclat et de succès aux niveaux national et international », a estimé, pour sa part, Soraya Mouloudji, ministre de la Culture et des Arts, dans un message lu en son nom par son conseiller, Nabil Hadji.


Le jury, qui va départager les sept spectacles en compétition, est présidé par l’actrice Nora Bennacer. Elle est assistée du metteur en scène Ahmed Rezzak, de la comédienne Fatiha Ourad, de l’universitaire Mohamed Lamine Bahri et de la chorégraphe Khadija Guemiri. Le prix keltoum est attribué pour les meileures mise en scène, texte, scénographie, interprétation féminine et masculine, musique, chorégraphie et jury.


Les sept spectacles en compétition au festival sont :  « Saliha ou alef tekliha » de Rima kids de Tébessa, « Foustane ridjali » (robe masculine) du Théâtre régional Constantine (TRC), « Hawa » de la coopérative Nahda de Bordj Menaïel, « Procès » de l’association Chabab oua founoune de Médéa,  « La nuit blanche » de l’association Thichrath de Tizi Ouzou  « Puit » de l’association Wojooh el masrah de Blida et « Sbitar » de l’association Okd Loklak de Béjaïa.

Article précédentLa réalisatrice Imene Ayadi : « Il faut aborder la période des années 1990 dans le cinéma algérien »
Article suivantDécès du général Hocine Benhadid

Laisser un commentaire