Le Front des forces socialistes (FFS) a commémoré, ce samedi à Ait Yahia dans la wilaya de Tizi-Ouzou, le huitième anniversaire de la disparition, le 23 décembre 2015, de son leader historique, le moudjahid Hocine Ait Ahmed. Des cadres, des élus et des militants du parti, venus de toutes les régions du pays, ont rendu hommage à Hocine Ait Ahmed, l’un des fondateurs et président du FFS, à l’occasion du huitième anniversaire de sa disparition.
Dans une déclaration à cette occasion, le premier secrétaire national du parti, Youcef Aouchiche, a rappelé l’engagement et le combat du défunt pour la libération du pays et la construction de l’État algérien. Hocine Ait Ahmed était « un des piliers du combat libérateur qui doit nous inspirer à tout moment dans notre engagement et notre militantisme », a-t-il souligné, rappelant son combat « pour un pays libre et un État démocratique et de droit qui ne se soumet à aucune pression ».
Le combat du défunt et de tous ceux qui ont lutté pour la libération du pays « doit nous inspirer, nous instruire et nous guider dans notre militantisme et notre engagement pour la préservation du pays de tous les dangers », a ajouté M. Aouchiche.
Hocine Aït Ahmed, une grande figure du mouvement national
Né le 20 août 1926, Hocine Ait Ahmed a commencé très jeune son parcours politique. Engagé précocement dans le combat pour l’indépendance nationale, enrôlé à peine à l’âge de 15 ans au sein du Parti du peuple algérien (PPA), Hocine Aït Ahmed demeure une figure historique du mouvement national. Deuxième chef de l’Organisation spéciale (OS), dont il prend la responsabilité à seulement 22 ans, il la transforme en un instrument de lutte, d’organisation et de préparation à la lutte armée contre le colonisateur français.
Trempé dans l’adversité dès son jeune âge, ce personnage illustre a laissé une empreinte durable sur l’histoire de l’Algérie en raison de son engagement et de sa lutte incessante pour une Algérie indépendante, libérée du joug et de la barbarie coloniale française.
Homme aux combats pluriels, Aït Ahmed a marqué la vie politique nationale jusqu’à la fin de ses jours. S’engageant très jeune au sein du mouvement national, il a assumé des responsabilités éminentes. À peine âgé de 22 ans, il a dirigé l’Organisation spéciale (OS), devenue le vivier des futurs dirigeants du Front de libération nationale (FLN).
Initié aux valeurs de liberté et de dignité humaine au sein du PPA, créé par Messali Hadj, figure emblématique du nationalisme algérien, il a forgé un parcours politique respecté. Membre du bureau politique et trésorier du PPA-MTLD, Aït Ahmed a participé à la création de l’OS, pépinière de militants nationalistes formés aux techniques de guérilla, destinés à encadrer les katibates de l’Armée de libération nationale (ALN).
Dès ses vingt ans, il a démontré ses talents d’organisateur, affichant un caractère de chef politique au lycée de Ben Aknoun, aux côtés d’autres militants nationalistes tels qu’Omar Oussedik, Benaï Ouali, Amar Ould Hamouda, Chibane Saïd et Idir Ait-Amrane.
Il a succédé à Mohamed Belouizdad à la tête de l’OS, jouant un rôle d’organisateur exceptionnel et de véritable chef d’État-major. À l’origine du prospectus de formation militaire distribué à tous les activistes de cette organisation paramilitaire, Aït Ahmed s’est rapidement distingué. En 1948, lors de la réunion du Comité central du PPA-MTLD à Zeddine (près de Chlef), sa Contribution écrite a témoigné d’une réflexion mature sur la stratégie de lutte à adopter.
Militant assidu au PPA dès son jeune âge, Aït Ahmed a répondu, en Kabylie, à l’idée d’indépendance et d’organisation, principes chers au PPA-MTLD dans les années difficiles de 1945 et 1946. Il a sacrifié ses études pour la lutte et a vécu la vie dangereuse de maquisard, comme l’a souligné Benyoucef Benkhedda dans son ouvrage « Aux origines du 1er novembre 1954 ».
Le leader historique, décrit comme un « fin stratège au parcours et au combat exceptionnels, multidimensionnel, pour un même idéal, l’indépendance et les libertés pour son pays et ses concitoyens », s’est également révélé être un « fin diplomate » et un expert « hors pair » des enjeux mondiaux, selon l’ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche. Aït Ahmed préconisait toujours de « transcender les clivages de chapelles et les dissensions pour l’intérêt de l’Algérie ».
Figure historique du nationalisme algérien, membre du groupe des neuf à l’origine du déclenchement de la Révolution, pionnier du front pour une diplomatie de libération et fondateur du FFS, Hocine Aït Ahmed a dédié sa vie à la quête de l’indépendance de l’Algérie et à la liberté de son peuple.