Le président Abdelmadjid Tebboune a appelé, vendredi 19 janvier, à ériger le Mouvement des Non Alignés en un bloc uni face « aux défis qui se posent sur la scène internationale ».
A Kampala, en Ouganda, le Premier ministre Nadir Larbaoui, a, dans une allocution lue au nom du chef de l’Etat, lors des travaux du 19ème sommet du Mouvement des Non-alignés (MNA), appelé à fédérer les efforts des pays membres de cette organisation et à définir les responsabilités de chaque pays pour « s’ériger en un bloc uni face aux défis qui se posent sur la scène internationale ». « Nous devons consolider notre unité et notre positionnement stratégique, en tant qu’acteur agissant contribuant à la construction d’un ordre mondial à la logique participative et non exclusive, un ordre fixant, en toute transparence et équité, les responsabilités et devoirs, et imposant à tous le respect de ses lois et règles », a soutenu le chef de l’Etat.
Il a estimé qu’en Afrique, l’Algérie croit à l’existence « d’une étroite corrélation entre la sécurité et le développement, notamment au vu de la recrudescence des crises politiques et sécuritaire et la montée du terrorisme, du crime organisé et des foyers de tensions et de conflits, en sus de l’émergence du phénomène des changements inconstitutionnels des gouvernements, particulièrement dans la région sahélo-saharienne ».
Tebboune a souligné l’importance de l’encadrement de l’action collective « en vue d’atteindre les objectifs escomptés et de redresser l’injustice historique commise à l’encontre du continent africain, pour ce qui est de la composante du Conseil de sécurité de l’ONU ». Il a appelé à œuvrer à la concrétisation effective du projet d’intégration continentale « en vue d’ériger le continent africain en acteur international agissant dans la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. L’Afrique milite toujours pour avoir un siège permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
Alger rappelle les principes de Bandung
Alger souhaite un renouvellement de l’engagement vis-à-vis des principes fondateurs du MNA, « basés sur les valeurs de justice, de respect des engagements internationaux, de la souveraineté des Etats et de leur intégrité territoriale, de la non-ingérence dans leurs affaires intérieures, de la protection des intérêts mutuels et de renforcement du multilatéralisme, comme piliers fondamentaux pour atteindre les objectifs fixés par les pères fondateurs du Mouvement ».
Il est rappelé que ces objectifs émanent de l’esprit de la Charte des Nations Unies et des principes de Bandung (conférence des Non-alignés en Indonésie en avril 1955), et qui sont en parfaite harmonie avec les Objectifs de développement durable ODD 2030″.
« La décolonisation et l’émancipation des peuples d’Afrique et d’Asie, la coexistence pacifique et le développement économique, la non-ingérence dans les affaires intérieures » sont parmi les principes retenus lors de cette conférence qui avait réuni une trentaine de pays africains et asiatiques.
Le chef de l’Etat a, lors de la même allocution, évoqué la conjoncture internationale et régionale caractérisée « par des menaces et des complications successives aux risques et mutations internationales multidimensionnelles et à plusieurs niveaux, qui risquent de se se répercuter, « d’une manière ou d’une autre et à des degrés divers, sur la sécurité et la stabilité des Etats et sur l’avenir du système sécuritaire collectif hérité de la Seconde Guerre mondiale ».
« Une forte polarisation en faveur de puissances internationales »
Tebboune a estimé que cette conjoncture instable a fait resurgir sur la scène internationale une tendance « de forte polarisation en faveur de puissances internationales et au détriment d’autres, et a approfondi les foyers de tension, qui ont atteint les plus hauts niveaux de menace pour la paix et la sécurité internationales et pour les valeurs de l’Humanité tout entière ».
D’où la nécessité de relancer les principes fondateurs du MNA qui revêtent aujourd’hui « une valeur renouvelée dans le contexte du retour au choix de recourir à la force comme alternative aux efforts diplomatiques pour résoudre les conflits internationaux, et de la déliquescence du système sécuritaire collectif dont l’ONU est l’épine dorsale ».
Tebboune a critiqué « l’incapacité structurelle » de l’ONU « à mettre fin, voire à freiner les politiques du fait accompli et les tentatives d’imposer l’intérêt du plus fort, en traitant les questions qui sont au cœur de nos préoccupations par la logique de sélectivité et la politique de deux poids, deux mesures ».
Par ailleurs, le chef de l’Etat a salué la coopération intense de l’Algérie avec ses partenaires internationaux pour « atténuer l’impact de la crise énergétique internationale, à travers la poursuite du renforcement de son rôle en tant que fournisseur fiable et crédible ».
L’Algérie abrite, fin février début mars 2024, le 7ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF). L’Algérie entend renforcer le dialogue et la concertation entre les pays membres, d’une part, et entre les exportateurs et les importateurs d’autre part, « pour soutenir et développer l’industrie du gaz naturel et appuyer les droits pleinement souverains des pays membres en termes de planification, de développement et d’exploitation de leurs ressources en gaz naturel, énergie propre contribuant au soutien au développement économique, au progrès social et à la préservation de l’environnement ».
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