Dans son discours lors du 3e sommet du Sud du G77 + Chine à Kampala, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a préconisé une réforme intégrale du système économique et financier mondial. Cette réforme vise à le rendre plus équitable en corrigeant les dysfonctionnements résultant de la domination des pays riches, qui ont affaibli les capacités des nations du Sud, les laissant souffrir de marginalisation et d’une dépendance persistante, entravant ainsi la réduction de l’écart de développement.
Depuis les années 1970, l’Algérie milite en faveur de cette réforme, cherchant à établir un nouveau système économique international. Ce système doit consacrer efficacement le principe de l’indépendance économique des pays en développement, complément essentiel à leur indépendance politique. Le président Tebboune souligne la vision clairvoyante et ambitieuse de l’Algérie pour instaurer un cadre équilibré, non seulement en termes d’avantages, mais aussi en termes de responsabilités partagées.
Le chef de l’État met également en lumière la nécessité de réformer le système des Nations-Unies, le rendant plus représentatif des aspirations des pays du Sud. Il insiste sur la pertinence de renforcer le multilatéralisme pour relever les défis de développement.
Face aux difficultés de financement dans les pays du Sud, Tebboune appelle à réfléchir à la création de mécanismes efficaces pour alléger le fardeau des dettes, voire les annuler ou les restructurer, et suspendre les services de la dette, en particulier au profit des pays les moins développés.
Il souligne également l’importance de la coopération Sud-Sud pour renforcer les flux commerciaux et les investissements, ainsi que pour développer les mécanismes d’intégration économique. Le président Tebboune appelle à adopter une nouvelle approche face à la hausse et à la fluctuation des prix des produits de base sur les marchés internationaux. Cela implique l’intensification des échanges, l’accès aux mécanismes éprouvés dans les pays du Sud, la promotion de l’investissement dans les projets d’infrastructures, l’amélioration du financement, la transition technologique et la compétitivité. Il insiste sur l’importance d’améliorer l’environnement international de l’investissement selon les fondements du développement durable, en respectant les principes de transparence, de justice et de flexibilité.
