La fièvre monte alors que la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2023) atteint son apogée avec les demi-finales, une étape cruciale avant le couronnement final. Un fait remarquable : les quatre équipes encore en lice ont déjà goûté au succès dans cette compétition prestigieuse.
Sur la pelouse du stade de la Paix de Bouaké, le Nigeria, favori pour le sacre, croit en ses chances face à l’Afrique du Sud. Les Bafana Bafana, en quête d’une victoire qui les fuit depuis 1996, cherchent à renverser la tendance. « Mes joueurs et moi-même ne nous préoccupons pas de savoir si notre équipe est favorite. Nous nous concentrons sur le fait que tout le monde entre sur le terrain et donne le meilleur de lui-même. C’est une question d’organisation. Chaque joueur connaît sa tâche, individuelle et collective. C’est le point essentiel », a affirmé José Peseiro, le sélectionneur du Nigeria en conférence d’avant-match. « On n’a pas vraiment de star comme beaucoup d’équipes », a déclaré de son côté Hugo Broos, le sélectionneur des Bafana Bafana d’Afrique du Sud, « c’est surtout le collectif qui fait que nous avons une bonne équipe. Tout le monde fait son travail. C’est parfois plus important d’avoir cela que quelques grands joueurs. À la fin, ce sont les onze qui doivent gagner, donc je préfère mon équipe. »
De leur côté, les Éléphants de Côte d’Ivoire, portés par leur public, vont affronter les Léopards de la RD Congo, déterminés à briser leur série de succès. La tension est à son comble alors que les supporters se demandent si les Congolais pourront arrêter la marche triomphante des Ivoiriens. Emerse Fae, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, déclare : « je n’ai pas eu la chance de remporter la CAN pour mon pays en tant que joueur. Et, en tant que sélectionneur, je me dois de remporter au moins une CAN pour mon pays, donc je vais me battre pour cela ». Sébastien Desabre, sélectionneur de la RD Congo, estime, lui, que son équipe « va essayer de donner le maximum, de faire un bon match et de défendre haut les couleurs du Congo, que les gens qui souffrent soient fiers de nous, parce qu’en étant une équipe nationale au Congo, on a cette vocation-là aussi de donner de la joie et des sourires. Les joueurs le savent et forcément, ce sera un match particulier pour faire passer des messages d’attachement et de pensées à tous ceux qui souffrent au Congo. »
Ces demi-finales d’une édition singulière s’annoncent déjà comme des confrontations passionnantes à l’issue desquelles deux nations animeront la finale prévue le 11 février prochain et auront le privilège d’inscrire leur noms dans l’histoire du football africain.
