Palestine : Le début de l’Histoire et le renouveau de l’humanité ?

0
Palestine : Le début de l’Histoire et le renouveau de l’humanité ?
Google Actualites 24H Algerie

La petite enclave, assiégée, sous embargo, affamée, assoiffée, sans ressource, sans armée, sans char et sans aviation, avec juste un million et demi d’âmes vivant dans une promiscuité inédite, imposée par la prétendue unique démocratie au Moyen-Orient…est en train de bouleverser le désordre mondiale, ses règles, ses valeurs, ses concepts, son droit international. Ghaza résume à elle seule, la misère de l’humanité et met à nu les maîtres du monde qui ont fait l’Histoire sans la majorité des humains, qui ont imposé un modèle érigé en unique voie à suivre pour pouvoir survivre sous leur botte, sous leur diktat, sous leur épée.

La date du 7 octobre 2023 est incontestablement un tournant historique. Elle ne marque pas uniquement l’éveil de la résistance d’un peuple, mais surtout l’éveil d’une humanité tétanisée, traumatisée et vidée de son essence jusqu’à la déshumanisation. Une date qui démystifie une entité qui a usé et abusé du sentiment de culpabilité d’une Europe qui avait perdu ses repères, ses principes, ses promesses d’un monde juste et sans guerre. Une date qui met un terme au mensonge d’un Occident chantre de la démocratie, des droits humains, de la dignité des hommes, de la primauté du droit, du droit à la légitime défense individuelle et collective…Un Occident qui instrumentalise tous ces principes sacrés en fonction de ses intérêts mercantilistes. Une date qui dément l’affirmation de Francis Fukuyama quant à «La fin de l’Histoire et le dernier homme».

La chute du mur de Berlin n’était finalement que le début d’une hégémonie américaine qui passe de la guerre froide à la guerre infernale avec l’invasion de l’Irak, puis l’invasion de l’Afghanistan en mobilisant les armée de l’OTAN, les pétrodollars, et des régimes vassaux en quête de reconnaissance. Après la fin du pacte de Varsovie et «la péril rouge», le capitalisme mondial a besoin d’une nouvelle menace pour maintenir l’humanité sous pression, pour l’occuper, pour l’endoctriner…L’islamisme, sauveur du projet de l’Occident en Afghanistan, peut bien se muer en Œdipe menaçant pour le père adoptif. Le terrorisme islamiste est ainsi une nouvelle trouvaille des génies des laboratoires occidentaux. De Ben Laden à Daéch, en passant par le salafisme et les Frères musulmans, les officines des services secrets occidentaux ont réussi l’impensable : ‘’la domestication des peuples par la terreur et la soumission’’.

Quand l’invention s’est retournée contre l’inventeur, il a fallu changer de discours, de fusil d’épaule et de cible. ‘’Le péril vert’’ es( désigné comme la source du mal absolu et qu’il faut l’abattre’’. Lorsque l’influence de la Russie s’est rétrécie comme une peau de chagrin, l’Europe de l’est et les anciennes républiques soviétiques sont perçues comme autant de tributs de guerre qu’il faut s’approprier. D’où les fausses révolutions colorées visant faussement à émanciper les sociétés sclérosées par le communisme russe. L’outrecuidance de l’Oncle Sam et de ses concubines européennes a été poussée jusqu’à croire que l’OTAN pourrait s’adosser au mur d’une Russie jusque-là tolérante et conciliante. Dans cette même période d’incertitude, de flottement et d’hésitation -la Russie étant occupée à se remettre du chaos de l’après Mur de Berlin, et la Chine mettant les dernières retouches à sa stratégie avant le réveil du Dragon- le Maître du monde a élaboré sa stratégie de faire main basse sur les richesses de l’Afrique du nord et du Moyen-Orient en déclenchant les Printemps arabes, comme coup de grâce pour en finir avec les résidus d’un panarabisme et d’un panislamisme aussi fumants que fantasques.  

Si l’Algérie a échappé in extrémis au désastre de la cinquième saison, ni la Tunisie, ni la Syrie, ni le Yémen, ni la Libye ne sont sortis indemne de ce chaos programmé par les concepteurs du ‘’Choc des civilisations’’, dernière trouvaille après ‘’le péril rouge’’ et ‘’le péril vert’’. Néanmoins, l’Algérie qui venait de sortir d’une décennie d’horreur qui a failli souffler les fondements de l’Etat national, est maintenue sous pression avec l’instabilité chronique à ses frontières ouest, sud et est. L’affaire du Sahara occidental, groupes djihadistes, trafic de drogue et d’arme, guerre civile sont autant de menaces qui empêche l’Algérie de reprendre le chemin du développement et de canaliser ses potentialité vers des objectifs stratégiques autre que la sécurité nationale. L’Egypte était pendant de longues années dans la même situation que l’Algérie. Le retrait de ces deux puissances régionales de la scène, a permis l’émergence des pays du Golfe acquis aux thèses américaines et à sa stratégie d’hégémonie. Les monarchies pétrolières qui ont garantie leur stabilité et leur pérennité grâce à la protection de Washington, ont servi généreusement et avec zèle, les intérêts occidentaux et ont permis la mise en œuvre de tous les plans de déstabilisation et de chaos des pays de l’Afrique du nord et du Moyen-Orient.

Le processus d’Oslo qui a nourri tant d’illusion d’une paix au Moyen-Orient, n’a servi que les intérêts d’Israël. La majorité des pays arabes n’attendaient que ce prétexte pour en finir avec une cause qui n’a été la leur que dans les discours et les vœux pieux. Compromission après compromission, la normalisation des relations avec Israël est devenue normale et l’étouffement de la résistance palestinienne une exigence civilisationnelle. Toutes les crises que le Liban a connues visaient en dernières instances à éradiquer les derniers bastions des factions palestiniennes et de ses soutiens. La création de Hamas lors de la première Intifadha en 1987, visait à affaiblir le front intérieur, à faire concurrence à Fatah et à diviser idéologiquement a Palestine après sa division géographique. Cependant, la nouvelle génération de militants de Hamas, a échappé au contrôle de ses leaders et semble décidée à en découdre et avec une autorité palestinienne pleutre et conciliante avec l’occupant et l’entité sioniste qui redouble de férocité.

La date du 7 octobre 2023, serait-elle la fin du deal du siècle ?  Serait-elle la mise à nu des plans de domination des peuples ? Serait-elle la fin du monde unipolaire ? Serait-elle le début de l’Histoire et du renouveau de l’Humanité ?

Article précédent7e Sommet du GECF à Alger : réunion jeudi du groupe de travail de haut niveau
Article suivantMohamed Said Beghoul, expert en hydrocarbures: « Le Forum des pays exportateurs du gaz ne défend pas la politique des prix »

Laisser un commentaire