Énergie: la Mauritanie entre au Forum des pays exportateurs de gaz et le Sénégal fait une demande d’adhésion

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Énergie: la Mauritanie entre au Forum des pays exportateurs de gaz et le Sénégal fait une demande d'adhésion
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Le Forum des pays exportateurs du gaz (GEFC) s’élargit à de nouveaux membres à la faveur de la tenue à Alger, depuis jeudi 29 février, du 7ème sommet.
Mohamed Hamel, secrétaire général du Forum des pays, a annoncé, ce vendredi 1 mars, lors de la réunion ministérielle, au Centre international des conférences (CIC), Abdellatif Rahal, à Club des pins, à l’ouest d’Alger, que la Mauritanie a officiellement adhéré au Forum et le Sénégal a demandé  à rejoindre cette organisation en tant que membre permanent. Fin octobre 2022, lors de la 24ème conférence ministérielle du GECF au Caire, Dakar a formulé cette demande.


Le Sénégal s’engage à entamer l’exploitation des champs gaziers du Grand Tortue Ahmeyim (GTA), qui, selon les experts, va générer près de 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an, entre 2023 et 2027, et 5 millions de tonnes par an jusqu’en 2030.


Découvert en 2014, ce champ gazier est partagé avec la Mauritanie voisine. Il est situé à 120 km au large des deux pays dans l’océan Atlantique et à une profondeur d’eau de 2 850 m. Selon BP, il s’agit de la plus profonde infrastructure sous-marine d’Afrique. BP, Kosmos Energy, Petrofac, la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH) et la Société des Pétroles du Sénégal (PETROSEN) développent ce Projet Off-Shore.


Pour rappel, le GECF compte actuellement 12 membres permanents : Algérie, Bolivie, Émirats arabes unis, Egypte, Guinée Équatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Qatar, Russie, Trinité-et-Tobago et Venezuela. Il compte aussi 7 membres observateurs: Angola, Azerbaïdjan, Irak, Malaisie, Mauritanie, Mozambique et Pérou.


« L’Algérie entend renforcer sa position de fournisseur historique et fiable de gaz naturel »

Mohamed Arkab, ministre de l’Energie et des Mines, a, lors de l’allocution d’ouverture,  indiqué que les décisions qui seront prises lors de la réunion d’Alger vont consolider « la coopération et la consultation entre les pays membres du Forum ».
« L’Algérie, en tant que membre fondateur du Forum des pays exportateurs de gaz, et forte de son statut de pays leader dans l’industrie du gaz naturel, a investi et continue d’investir massivement dans les domaines de l’exploration, du développement, de la transformation, du transport et de la commercialisation du gaz naturel. Elle s’efforce également, grâce à l’expérience des travailleurs de Sonatrach et de Sonelgaz, de renforcer sa position de fournisseur historique et fiable de gaz naturel, de continuer à remplir ses obligations et d’assurer un dialogue continu avec ses partenaires pour trouver des solutions appropriées à faire face aux défis auxquels est confrontée l’industrie du gaz naturel », a-t-il déclaré.


Mohamed Arkab a indiqué que l’Algérie s’appuie sur d’importantes ressources en gaz naturel. « Sa situation géographique stratégique lui confère un avantage sur les marchés mondiaux en plus de sa possession d’infrastructures importantes tout au long de la chaîne de valeur. Toutes ces composantes lui permettront d’atteindre sa sécurité énergétique et contribueront à répondre à la demande mondiale en exportant d’énormes quantités via les deux gazoducs, ainsi que du gaz liquéfié vers diverses régions du monde », a-t-il noté.


« Des changements géopolitiques « 

Et d’ajouter : « L’Algérie est également considérée comme l’une des destinations les plus importantes et des pays attractifs pour les investisseurs, compte tenu de son potentiel en énergies fossiles, ainsi qu’en énergies nouvelles et renouvelables, conformément à un cadre réglementaire et fiscal stimulant et flexible pour promouvoir l’investissement et le partenariat ».
Mohamed Arkab a évoqué un contexte marqué par « des changements géopolitiques et structurels majeurs » sur les marchés de l’énergie, en particulier du gaz.  « Cela nous oblige à étudier et à aborder les principales questions, notamment la transition progressive vers une économie mondiale basée sur des sources d’énergie propres, afin de faire face aux changements climatiques, qui représente à la fois un défi et une opportunité. Le gaz naturel, considéré comme l’énergie du futur, devrait jouer un rôle essentiel pour parvenir à une transition énergétique douce et équitable à long terme, comme le soulignent et le confirment de nombreuses études, notamment celles réalisées par le Forum des pays exportateurs de gaz », a insisté le ministre algérien de l’Energie.


Investir dans les ressources en gaz naturel nécessite, selon lui, une forte intensité capitalistique. « Il était donc nécessaire d’engager un dialogue continu et sérieux entre producteurs et consommateurs, afin de construire une vision prospective commune qui reconnaisse le rôle croissant du gaz naturel dans le mix énergétique mondial, en tant que source durable et compétitive qui garantit la sécurité énergétique à condition qu’une évaluation meilleure et plus équitable pour tous soit faite », a-t-il souligné.


Selon lui, la technologie sera cruciale pour l’avenir du gaz naturel. « C’est pourquoi l’Algérie est honorée d’abriter le siège de l’Institut de recherche sur le gaz du Forum, inauguré jeudi 29 février (établi au siège du ministre de l’Energie et des Mines), qui constitue un outil majeur pour stimuler notre coopération scientifique dans les domaines de la recherche, de la technologie et de l’innovation afin de développer l’industrie du gaz naturel, notamment à travers des projets avec la priorité commune qui vise à construire des systèmes énergétiques résilients et durables », a annoncé Mohamed Arkab.

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