Sans surprise, Vladimir Poutine a été réélu le 17 mars pour un troisième mandat consécutif à la présidence de la Fédération de Russie.
Dans une brève allocution tôt ce 18 mars matin, Vladimir Poutine, âgé de 71 ans, a salué sa victoire qui ne faisait aucun doute.
La Commission électorale centrale de Russie a ensuite annoncé que, après le dépouillement de près de 100 % des circonscriptions, le président russe avait remporté 87,29 % des voix. La chef de la Commission électorale centrale, Ella Pamfilova, a déclaré que près de 76 millions d’électeurs (sur 112 millions d’inscrits) avaient voté pour Poutine, soit son plus grand nombre de voix jamais enregistré.
Les trois challengers n’ont obtenu qu’environ 11 % des suffrages. Les autres opposants potentiels n’ont pas pu se présenter, soit parce que leur candidature a été rejetée, soit parce qu’ils étaient en exil, en prison ou décédés.
Stanislav Andreychuk, co-président de l’organisme indépendant de surveillance des élections Golos, a déclaré que la pression exercée sur les électeurs par les forces de l’ordre avait atteint des niveaux sans précédent.
Le taux de participation à l’élection présidentielle russe a atteint 73,33 % selon l’agence officielle russe Tass.
Après avoir remercié les électeurs russes dimanche soir, Vladimir Poutine a affirmé que les actions de protestation de l’opposition n’avaient eu aucun impact sur la présidentielle, tout en menaçant de poursuites ceux qui ont gâché des bulletins de vote. Il a déclaré qu’il s’agissait d’une infraction pénale et que les forces de l’ordre et les instances judiciaires agiraient conformément à la loi.
Fait inhabituel, Vladimir Poutine a fait référence à Alexeï Navalny pour la première fois depuis des années lors de sa conférence de presse. Il a déclaré avoir été informé d’un projet visant à libérer le chef de l’opposition de prison, quelques jours avant sa mort. Vladimir Poutine a accepté l’idée, à condition que Navalny ne retourne pas en Russie.
Quant à son nouveau mandat, Vladimir Poutine a déclaré avoir « beaucoup de tâches concrètes et importantes à accomplir ». Il a souligné que les résultats de l’élection témoignaient de la confiance des citoyens du pays et de leur espoir que le gouvernement remplisse ses engagements.
En réaction, l’opposition en exil a dénoncé la victoire de Vladimir Poutine comme étant déconnectée de la réalité. Les dirigeants étrangers ont également réagi, certains félicitant Poutine tandis que d’autres ont critiqué le déroulement de l’élection, affirmant qu’elle n’était ni libre ni équitable.