Attaf: l’adhésion de la Palestine à l’ONU sera au menu du Conseil de sécurité le 17 avril prochain

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Attaf: l'adhésion de la Palestine à l'ONU sera au menu du Conseil de sécurité le 17 avril prochain
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Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a annoncé lors d’une conférence de presse à Alger mardi que des discussions seront engagées dès aujourd’hui, 27 mars, pour examiner les mécanismes permettant à l’ONU de surveiller la mise en œuvre des décisions prises au Conseil de sécurité en faveur d’un cessez-le-feu à Ghaza, une initiative dirigée par l’Algérie.


Il a souligné que ces réunions visent à garantir le respect par Israël des obligations internationales et des décisions du Conseil de sécurité, ainsi que pour assurer la livraison sans entrave de l’aide humanitaire à la population palestinienne.
En réponse à une question sur le caractère contraignant de la résolution du Conseil de sécurité, M. Attaf a souligné que selon le droit international, ces résolutions sont contraignantes, et que les mécanismes de mise en œuvre seront discutés dès le lendemain.


Le ministre a qualifié la résolution d’historique et a mis en avant le rôle unanime des dix membres élus du Conseil de sécurité dans son adoption, soulignant les efforts de l’Algérie dans ce processus. Le ministre des Affaires étrangères a, dans ce contexte, réaffirmé « la souveraineté de l’Algérie dans ses décisions et ses choix et sa fidélité à sa doctrine diplomatique attachée à la défense des cause justes en toutes circonstances », ajoutant que « l’Algérie s’impose comme une force de proposition et d’initiative au Conseil de sécurité, d’autant que sa politique de non-alignement lui confère une grande flexibilité et lui permet d’être un trait d’union entre différents acteurs internationaux ».

A ce propos, M. Attaf a révélé la tenue, le 17 avril prochain, d’une rencontre ministérielle au Conseil de sécurité sur la question de l’adhésion de l’Etat de Palestine aux Nations Unies, affirmant que « la perception de la question palestinienne par la communauté internationale a évolué et le dossier de la reconnaissance de l’Etat palestinien est désormais un sujet ouvert au sein de l’Union européenne ».

Concernant la gouvernance transitoire de Ghaza, qui a été récemment soulevée, M. Attaf a précisé que « de nombreuses initiatives se sont évertuées à formuler des cadres de gouvernance transitoire de Ghaza, certaines sont sérieuses, d’autres pas ». « En tant qu’Algériens, nous estimons qu’elle devrait s’inscrire dans un cadre plus large pour l’établissement de l’Etat palestinien ».

Le Sahara occidental et les illusions marocaines

Attaf a également abordé lors de cette conférence d’autres dossiers internationaux, notamment celui du Sahara occidental, affirmant que la question reste ouverte malgré les illusions du Maroc.

A une question sur les violations constantes de la souveraineté du Sahara occidental par le régime marocain, le ministre des Affaires étrangères a dit que « ce n’est pas nouveau, mais le dossier général, sérieux et fondamental est entre les mains du Comité des Vingt-Quatre, qui considère que le Sahara occidental est toujours un territoire à décoloniser ».


« Le Conseil de sécurité se réunira le mois prochain pour examiner le dossier. La question du Sahara occidental reste inscrite et la MINURSO est toujours présente au Sahara occidental. Par conséquent, le dossier n’est clos que dans les illusions du Maroc. Dans les faits, il reste bel et bien ouvert et les données accablantes demeurent entre les mains des Nations Unies », a-t-il fait savoir.

« La sécurité et la stabilité au sahel fait partie de notre sécurité »


En ce qui concerne la situation au Sahel après l’annonce par le Gouvernement malien de son retrait de l’accord d’Alger, le ministre a indiqué que « le Mali a fait un pas supplémentaire, à savoir l’organisation de la réconciliation nationale dans un cadre inter-malien, avec la mise en place d’un comité chargé de superviser la réconciliation nationale et de gérer et de traiter le dossier ».
Concernant la médiation algérienne au Niger, M. Attaf a fait savoir que « l’Algérie a proposé un compromis, la médiation algérienne étant la quatrième du genre, comme c’était le cas au Mali », rappelant que « L’Algérie, ces 30 dernières années, n’est intervenue qu’après que le Niger et le Mali ont sollicité sa médiation suite à des guerres civiles ou à des coups d’Etat ».


Il a également souligné que « la situation au Sahel est instable avec la multiplication des interventions étrangères dans la région, ce qui complique les perspectives d’action future pour trouver des solutions à ces crises ». « Mais nous estimons que la sécurité et la stabilité du Sahel font partie de notre sécurité et de notre stabilité. Il nous est impossible de renoncer à notre devoir ou de minimiser l’importance des défis qui se posent à nous dans la région, et nous sommes disposés à nous tenir aux côtés de nos frères dans la région pour relever ces défis communs ».

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