« Bye Bye Tibériade », voyage intime à travers la mémoire palestinienne

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Bye Bye Tibériade, voyage intime à travers la mémoire palestinienne
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En 82 minutes, la durée de son documentaire, la réalisatrice franco-algérienne, Lina Soualem, a réussi à raconter la cause palestinienne à travers l’histoire intime de la famille de sa propre mère l’actrice Hiam Abbas. L’exil des Palestiniens et leur attachement à leur terre, le déchirement des départs, la peur de la perte de l’identité et l’ancrage de chacun sont autant de problématiques qui s’entremêlent au fil du documentaire « Bye Bye Tibériade », sorti en 2023 et projeté en Algérie durant le Festival du Film Méditerranéen de Annaba.

Dans ce documentaire poignant dont la réalisation a duré 7 longues années, Lina Soualem emmène les cinéphiles dans un voyage introspectif à travers les souvenirs de sa famille maternelle et les turbulences de l’histoire palestinienne. Tibériade, nichée au bord du lac éponyme en Galilée, devient le point de départ de cette exploration. Lina se remémore les moments de son enfance, bercée par les eaux paisibles du lac, mais aussi les récits transmis par sa mère qui l’accompagne le long du film.

À travers « Bye Bye Tibériade », les récits de quatre générations se dévoilent, tissant une trame complexe d’émotions et d’événements. On découvre ainsi l’histoire de la mère de Lina, qui quitte le village de Deir Hanna pour poursuivre ses rêves de gloire au cinéma. Les destinées de la grand-mère de Lina, séparée de sa sœur Hosnia lors de la Nakba en 1948, et de l’arrière-grand-mère Um Ali, déracinée de Tibériade, viennent enrichir ce tableau familial.

Au fil des guerres et des épreuves, la famille de Lina a dû faire preuve d’une résilience hors du commun. « Bye Bye Tibériade » célèbre le courage de ces femmes qui ont su s’adapter, survivre et transmettre malgré les tourments de la petite et grande histoire.

À travers un savant mélange d’images contemporaines et d’archives familiales et historiques durant le mandat britannique, le documentaire offre une méditation profonde sur la mémoire, l’identité et le sentiment d’appartenance. Il nous rappelle avec force que les liens avec sa terre natale sont indestructibles, même lorsque la vie nous entraîne loin de nos racines. L’appel de la terre et le retour n »est qu »une question de temps. Hiam Abbas le dit si bien en affirmant : « Voilà, malgré tous les obstacles dressés par les Israéliens, j’ai réussi! je suis revenue chez moi »

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