Mohamed Allal, commissaire du Festival d’Annaba du film méditerranéen, a dressé le bilan de la 4ème édition qui a débuté le 24 avril.
Le festival sera clôturé, ce mardi 30 avril, au Théâtre régional Azzeddine Medjoubi par l’attribution des prix. Le trophée porte le nom de la Gazelle d’or. Une cinquantaine de films, entre courts et longs métrages et documentaires durant le festival qui a repris après 6 ans d’arrêt. La reprise s’est faite sous les slogans de « Nouvelle vision » et « Retour ». Le hastag #عنابة_تعيش_السينما #annaba_t3ich_cinema a été adopté sur tous les réseaux sociaux pour marquer ce retour. L’Italie est le pays invité d’honneur de cette édition.
« Pendant une semaine, le festival d’Annaba était présent dans tous les réseaux. Il fallait marquer le retour par une bonne programmation pour avoir de l’écho. La présence du réalisateur turc de renommée mondiale Nuri Bilge Ceylan, comme président du jury, et la comédienne espagnole Itziar Ituño a donné un grand écho et une crédibilité pour le festival. Plus de 100 journalistes et près de 200 photographes et cameramen ont couvert le festival. La présence du public a dépassé toutes les prévisions. Nous avons donné des tickets gratuitement aux spectateurs pour avoir le nombre des entrées. Un nombre qui a dépassé les 15.000 pendant une semaine », a annoncé Mohamed Allal, lors d’une conférence de presse, ce mardi 30 avril, à l’hôtel Seybouse, en présence de Hassan Kachach, directeur artistique.
140 invités présents
Plusieurs films, dont « »Benmhidi » de Bachir Derrais, « La famille » de Merzak Allouache et « Avant que les flammes ne s’éteignent » de Mehdi Fikri ont attiré la foule. Les projections des courts métrages algériens produits à la faveur de la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance ont été marquées par la présence de centaines d’étudiants au niveau de l’Ecole supérieure des sciences de gestion (ESSG) d’Annaba.
Ces courts métrages, projetés dans la section Amar Laskri, sont en compétition pour le prix du public. « Nous voulions que le festival soit populaire. Vous avez constaté vous même la présence des foules au niveau du Théâtre régional d’Annaba. Le festival revient en force », a soutenu Hassan Kachach. Il a salué les efforts fournis par les jeunes volontaires qui « ont donné de l’énergie positive » au festival.
Mohamed Allal a parlé de la participation de 100 jeunes aux ateliers et aux master class relatifs aux métiers artistiques et techniques du cinéma. Safy Boutella a animé un master class sur la musique de films et Samy Lamouti un autre sur les VFX (effets spéciaux). Samy Lamouti travaille pour des studios de Hollywood.
Il a évoqué la participation d’une dizaine de réalisateurs, acteurs et producteurs palestiniens dont Samira, Mohammed Al Mughni, Sameer Nayfeh, Abdallah Al Khatib, Majd Aïd et Rihab Nezal. Le film palestinien « The teacher » (Le professeur) de Farah Nabulsi était en compétition officielle pour les longs métrages.
« Il y a des rumeurs sur les réseaux à propos du festival et des artistes présents ou absents. Nous avons accueilli 140 invités représentant 23 pays. Ils sont tous des réalisateurs, des acteurs, des producteurs et des critiques », a-t-il précisé.
Interrogé sur la date de la cinquième édition du festival, Mohamed Allal a estimé que la période d’avril était idéale pour organiser l’événement cinématographique à Annaba. « La réussite du festival a amené les autorités locales et des investisseurs à s’intéresser à des projets de multiplex ici à Annaba », a relevé Mohamed Allal.