Le CIO défend la boxeuse Imane Khelif : « Toute personne a le droit de pratiquer un sport sans discrimination »

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Le COA réaffirme son soutien à Imane Khelif et dénie la légitimité de l'IBA
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Le Comité International Olympique (CIO) a pris la défense de la boxeuse algérienne Imane Khelif, affirmant que tous les athlètes participant au tournoi de boxe des Jeux Olympiques de Paris 2024 se conforment aux règles d’admissibilité et d’inscription de la compétition, ainsi qu’à toutes les réglementations médicales applicables fixées par l’Unité de Boxe de Paris 2024 (PBU).

Ce jeudi, Khelif a remporté son premier combat des Jeux de 2024 en moins d’une minute après l’abandon de l’Italienne Angela Carini. Cela a provoqué de vives réactions, notamment de la première ministre de l’Italie Giorgia Meloni, qui a affirmé que les athlètes qui ont des caractéristiques génétiques masculines ne devraient pas être admis aux compétitions féminines.

Imane Khelif et la thaiwanaise Lin Yu-ting ont été disqualifiées des Championnats du monde de boxe amateur, en mars 2023, sur une décision irresponsable et arbitraire de l’IBA. Elles ont toutefois passé tous les tests nécessaires pour prendre part aux Jeux de Paris, assure le Comité international olympique (CIO) et ont été déclarées aptes por la compétition.

Comme pour les compétitions de boxe olympiques précédentes, souligne le cIO, le sexe et l’âge des athlètes sont basés sur leur passeport. « Ces règles s’appliquaient également pendant la période de qualification, y compris les tournois de boxe des Jeux européens, des Jeux asiatiques, des Jeux panaméricains et des Jeux du Pacifique de 2023, ainsi que les tournois de qualification africains et mondiaux organisés à Dakar, Busto Arsizio et Bangkok en 2024, impliquant 1 471 boxeurs différents de 172 Comités Nationaux Olympiques (CNO), l’équipe de boxe des réfugiés et des athlètes neutres individuels, avec plus de 2 000 combats de qualification. »

La PBU s’est inspirée des règles de boxe de Tokyo 2020 pour élaborer sa réglementation pour Paris 2024, afin de minimiser l’impact sur la préparation des athlètes et garantir la cohérence entre les Jeux olympiques. Ces règles de Tokyo 2020 se sont basées sur les règles post-Rio 2016, en vigueur avant la suspension de la Fédération internationale de boxe par le CIO en 2019 et le retrait de sa reconnaissance en 2023.

L’IBA à l’origine d’une erreur grave

Le CIO a dénoncé des informations trompeuses concernant deux athlètes féminines en compétition aux Jeux Olympiques de Paris 2024. « Ces deux athlètes participent depuis de nombreuses années à des compétitions internationales de boxe dans la catégorie féminine, notamment aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, aux Championnats du monde de l’Association internationale de boxe (IBA) et aux tournois sanctionnés par l’IBA ».

Ces deux athlètes, poursuit le CIO « ont été « victimes d’une décision soudaine et arbitraire de l’IBA, qui les a disqualifiées sans aucune procédure régulière lors des Championnats du monde IBA en 2023. Cette décision a été initialement prise uniquement par le secrétaire général et le directeur général de l’IBA, et le conseil d’administration de l’IBA ne l’a ratifiée qu’après coup, demandant ensuite qu’une procédure soit établie pour les tests de genre à l’avenir. »

Le CIO a souligné que « cette approche est contraire à la bonne gouvernance, et que les règles d’éligibilité ne doivent pas être modifiées pendant une compétition en cours, tout changement de règle devant suivre des processus appropriés et être basé sur des preuves scientifiques ».

Le CIO s’engage à protéger « les droits de l’homme de tous les athlètes participant aux Jeux Olympiques, conformément à la Charte olympique, au Code d’éthique du CIO et au Cadre stratégique du CIO sur les droits de l’homme ». Le CIO est « attristé par les abus dont sont actuellement victimes les deux athlètes ».

A noter que la reconnaissance de l’IBA a été retirée par le CIO en 2023 après sa suspension en 2019, et ce retrait a été confirmé par le Tribunal arbitral du sport (TAS). Le CIO a clairement indiqué qu’il est nécessaire que les fédérations nationales de boxe parviennent à un consensus autour d’une nouvelle Fédération internationale pour que la boxe soit incluse au programme sportif des Jeux Olympiques de Los Angeles 2028.

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