Présidentielle : Abdelkader Bengrina évoque « l’ouverture des portes de l’enfer » sur son parti en raison du soutien apporté à Tebboune

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Présidentielle : Abdelkader Bengrina évoque "l'ouverture des portes de l'enfer" sur son parti en raison du soutien apporté à Tebboune
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A Timimoun, Abdelkader Bengrina a déclaré, ce mercredi 21 août, que son parti, le Mouvement El Bina, fait l’objet d’une « campagne acharnée » en raison du soutien apporté au candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune.


« C’est une campagne menée par des parties que je connais parfaitement. Je ne réponds pas maintenant, mais peut être que je vais le faire plus tard (…) Je suis un homme d’Etat. Si je vous dis ce qui se passe, vous allez être étonnés. La campagne a été menée avant et après avoir annoncé le soutien de la candidature d’Abdelmadjid Tebboune. Nous l’écrirons un jour ou peut être que l’Histoire l’écrira. Il y a trois ou quatre mois, j’ai dit aux dirigeants du mouvement que les portes de l’enfer allaient s’ouvrir sur nous dès que le parti annoncerait son soutien au candidat Abdelmadjid Tebboune. Peut être qu’on cherche à faire sortir certains des prisons pour les désigner président de la République et empêcher Abdelmadjid Tebboune de le devenir. C’est juste une analyse », a déclaré Abdelkader Bengrina.  


Et d’ajouter : « ils ont essayé à plusieurs reprises de faire pression sur le mouvement El Bina sinon de le séduire lorsque le président de la République était hospitalisé en Allemagne ( fin 2020 et début 2021)Nous avons résisté, pas eu peur. Ils ont même tenté de créer un conflit entre nous et une région très chère à nous en Algérie.C’était un mensonge. Nous avions dit à l’époque que nous refusions la rupture du processus constitutionnel et la réduction du mandat présidentiel d’Abdelmadjid Tebboune ».


« Un couloir non constitutionnel »

C’est la première fois que ce projet de réduire le mandat du président Abdelmadjid Tebboune en raison de sa maladie à l’époque (le chef de l’Etat a été hospitalisé en Allemagne en octobre 2020) est évoqué publiquement.
Abdelkader Bengrina a déclaré qu’un conseiller du président français Emmanuel Macron avait rencontré en mai 2018 le chef d’état-major de l’armée algérienne de l’époque, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah pour lui proposer « d’engager une période de transition en Algérie sous la direction de l’ancien président assisté d’un vice-président à la faveur d’un consensus ».


« La proposition a été refusée par le chef d’état-major de l’armée parce que l’Armée nationale populaire (ANP)  est un descendant de l’Armée de Libération nationale (ALN). Et vous vous rappelez qu’à l’époque, une campagne bien orchestrée a été lancée par  des parties, des personnalités et des laboratoires. A l’époque (en 2018), on voulait engager l’armée algérienne dans un couloir non constitutionnel. Des pressions avaient été exercées sur l’institution militaire et sur les services de sécurité. Et un projet de Constitution, inspiré par la France, était en préparation pour consacrer le fédéralisme et la division de l’Algérie sous la houlette d’un président malade, d’un vice-président ayant toutes les prérogatives et un gouvernement constitué de tous les partis. Nous avons dit non », a-t-il déclaré.


Et de poursuivre : « Ces mêmes parties tentent, aujourd’hui de déformer les déclarations du candidat d’Abdelmadjid Tebboune à Constantine lorsqu’il a dit qu’il fallait ouvrir les frontières pour permettre à l’armée algérienne de pouvoir entrer, d’installer trois hôpitaux et de contribuer à la reconstruction de  Ghaza ».


« Ligne rouge »

Des médias occidentaux et des « analystes » locaux ont fait une fausse lecture des déclarations d’Abdelmadjid Tebboune suggérant que le chef d’Etat algérien appelait l’armée algérienne à « entrer en guerre contre les forces d’occupation israéliennes » à Ghaza.


Abdelkader Bengrina a accusé également des parties marocaines, « en accointance avec les sionistes », d’avoir soufflé sur les braises et dénaturé les propos du candidat Tebboune. « Savez vous que 37 % des comptes Facebook portant de faux noms d’algériens sont des trolls alliés aux sionistes guidés par les services secrets marocains (…) Dès qu’ils ont écouté les déclarations du candidat Tebboune, ils ont commencé à amplifier les choses et leur donner d’autres dimensions. Certains ne seront jamais tranquilles jusqu’à la chute de l’Algérie », a-t-il dit en faisant un parallèle de ce qui s’est passé en Irak, « victime d’un complot de frères ».


« Notre armée n’est pas celle de mercenaires ou de ceux qui courent pour avoir un salaire. C’est une armée qui lie le passé au présent et qui fait dans la prospective. Une armée qui reste fidèle au serment des chouhadas et qui est fusion avec le peuple », a souligné Abdelkader Bengrina. Il a estimé que toucher à Abdelmadjid Tebboune « en tant que symbole de la République » est « une ligne rouge ».

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