Après une tournée à l’est et à l’ouest du pays, Abdelaali Hassani Cherif, candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP) à la présidentielle du 7 septembre 2024, anime des meetings dans les wilayas du sud.
« Nous voulons que le fonds de la zakat (aumône légale,) évolue en banque. L’argent servira à aider les catégories sociales les plus vulnérables, à financer des projets lancés par les jeunes et à permettre de consacrer une allocation aux femmes au foyer », a-t-il déclaré lors d’un meeting à la maison de la culture Mohamed Chibani, à Adrar.
Dans son programme électoral, le candidat du MSP propose de diversifier les formats et les sources de financement à travers, notamment, « la stimulation de l’investissement des capitaux privés, l’accroissement du financement multilatéral et participatif, la relance des marchés financiers, le développement du système d’assurance Takaful et l’incitation des caisses de sécurité sociale à financer des investissements ». Le candidat propose aussi de revoir les lois sur l’investissement et la monnaie et le crédit.
« Nous voulons une économie sociale, solidaire et équitable. Nous voulons une plus grande solidarité entre les algériens. Il n’y pas de riba (usure). Les opérations bancaires se feront selon les règles de la finance islamique. La riba a empêché les commerçants et les investisseurs de déposer leur argent dans les banques ou de demander des prêts. Et certains ont cherché à empêcher le fonctionnement des guichets de la finance islamique (ouverts dans certaines banques publiques) », a déclaré Abdelaali Hassani Cherif.
« Améliorer l’environnement local des affaires »
Le candidat du MSP a promis, en cas de victoire, de mettre en place des programmes de développement pour les régions du sud « afin de les rendre plus attractives ». Dans son programme, il prévoit l’investissement pour soutenir le développement local. Il s’agit, entre autres, « d’améliorer l’environnement local des affaires, de promouvoir et de valoriser les capacités, ressources et savoir-faire local, d’encourager l’investissement dans la demande locale et viser l’avantage compétitif, d’élargir les modes de financement local par les subventions et les fonds de développement local et d’inciter la coopération entre collectivités locales et secteur privé ».
A Adrar, Abdelaali Hassani Cherif a évoqué également la nécessité de développer les secteurs de l’agriculture, du tourisme et de l’industrie de transformation, avec un appui solide aux PME.
Le projet électoral du candidat évoque « le renforcement des capacités touristiques nationales » avec « la promotion de la destination touristique Algérie, l’adoption d’un plan national des ressources touristiques, la diversification des produits touristiques en national, la réalisation d’un audit du système de normalisation des activités et produits touristiques et l’accompagnement de l’activité touristique dans les régions enclavées ».
« Tamanrasset a toutes les capacités pour devenir une grande porte vers l’Afrique »
A Tamanrasset, Abdelaali Hassani Cherif a estimé que la ville et toute la région de l’Ahaggar revêtent un caractère stratégique « pour tout ce qui concerne le développement, la stabilité, la sécurité du pays ». « Il s’agit de préserver la diversité dans ce pays et de prendre en compte toutes les exigences de développement des wilayas du sud. Dans notre programme, nous donnons beaucoup d’importance à ces régions pour améliorer les conditions de vie des habitants, pour sauvegarder la cohésion de la société et préserver la sécurité du pays », a-t-il dit lors d’une rencontre avec les citoyens dans les rues de la ville. Il a indiqué que son programme porte sur le lancement de grands projets structurels pour les régions du sud.
« Tamanrasset a toutes les capacités pour devenir une grande porte vers l’Afrique et vers le Sahel. Une grande porte pour concrétiser nos politiques dans la région. Ici, les citoyens se plaignent de la cherté de vie compte tenu des frais élevés du transport des marchandises. On constate aussi l’état déplorable des routes sur la RN 1. Cette route est censée être une transsaharienne axiale. Elle doit donc théoriquement être mieux entretenue et sécurisée », a-t-il relevé. Le candidat a également évoqué des problèmes liés au transport aérien, la crise du chômage et les complications relatives à la migration irrégulière dans le grand sud.