Abdelaali Hassani Cherif, candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a appelé les algériens à voter massivement le 7 septembre prochain pour doter le prochain président d’une forte légitimité.
L’élection présidentielle anticipée du 7 septembre est qualifiée de déterminante. « C’est une consultation importante. Aucune erreur n’est permise ni aucune distorsion de l’opération électorale n’est autorisée. Le pays est menacé. L’entité sioniste, parrain de toutes les forces coloniales, nous encercle de partout parce que notre position est celle de la défense de la cause palestinienne. Une position constante, favorable à la résistance (palestinienne). Aussi, avons-nous besoin d’élection permettant au prochain président d’avoir la légitimité populaire. Nous refusons la légitimité administrative et la légitimité électorale amoindrie », a déclaré Abdelaali Hassani Cherif, ce samedi 31 août, lors d’un meeting à Sétif.
Il a estimé que certaines conditions politiques doivent être réunies pour la réussite de la prochaine consultation électorale. « La première condition est l’existence d’une volonté politique pour que l’élection soit libre et honnête. L’administration et certains agents de l’administration, qui exercent des pressions sur les élus, sur les présidents d’APC et sur les gens pour assister aux meetings et pour voter, doivent cesser leurs pratiques. Les leçons de 2019 sont suffisantes pour ceux qui ont voulu jouer du futur du pays et qui ont violé les droits, les libertés et les choix du peuple algérien. Nous menons une campagne électorale propre en proposant des solutions. Nos concurrents ne sont pas des adversaires. La concurrence entre nous est sur ce que chacun des candidats propose de meilleur pour l’Algérie. Ceux qui sont contre l’élection en propageant des doutes sur le vote, cherchent à semer le désespoir parmi le peuple, à détruire ce pays », a-t-il averti.
Et de poursuivre :
« Nous participons avec un programme appelé « Forsa », c’est une opportunité qui risque de ne pas se renouveler. Nous croyons à l’idée que ce peuple est capable de construire un Etat émergent capable de s’opposer à toutes les contraintes. Le peuple algérien peut créer l’opportunité du changement et de la réforme et mettre fin à toutes les formes d’oppression et de corruption. Nous avons espoir que le pouvoir passe à la génération d’indépendance », a-t-il dit.
« Il suffit de réduire les embûches bureautiques… »Les algériens ont, selon lui, raté plusieurs occasions par le passé sur les plans économique, politique et social. « Partout en Algérie, on a constaté une régression dans le développement, des failles dans les situations économique et sociale, une chute du pouvoir d’achat, un chômage qui menace nos jeunes, des barrières bureaucratiques devant la liberté d’investir, de gérer, de commercer et d’acquérir…Il est donc de notre devoir d’être présent dans ces élections avec un programme alternatif complet avec des priorités, à commencer par une réforme politique, économique et sociale globale(…) Il s’agit de revoir les programmes scolaires, d’améliorer les services sanitaires et de transport », a détaillé le candidat du MSP.
Il a expliqué que son programme donne priorité à un rôle diplomatique plus prononcé pour l’Algérie dans les foras et les espaces internationaux. « Une diplomatie prospective qui traite toutes les problématiques. Un soft power qui anticipe tous les dangers et qui évite au pays d’être la cible de menaces. Les efforts de l’ANP pour protéger les frontières du pays ne suffisent pas. Il faut que le pouvoir soit fortement appuyé par la population pour que le pays soit mieux sécurisé », a-t-il soutenu.
Il a promis, s’il sera élu, de faire de certaines villes, à l’image de Sétif, un pôle économique et commercial, « avec des conditions spécifiques ». Il a loué les capacités de la wilaya de Sétif en matière de production de céréales, d’industrie agroalimentaire et pharmaceutique et d’élevage de volaille ». « Il suffit de réduire les embûches bureautiques qui subsistent encore et de mettre fin aux pressions exercées sur les investisseurs, les investisseurs et les commerçants », a-t-il plaidé.
Il a rappelé qu’en matière de densité de la population, la wilaya de Sétif est la deuxième en Algérie après, « avec près de deux millions habitants ».
Retour aux élections présidentielles de 1995
Le candidat du MSP a appelé à lever « toutes les pressions qui seraient exercées, selon lui, sur les associations, les partis, la presse, les journalistes, les investisseurs… « Notre programme s’appuie sur la liberté des pratiques politiques et économiques », a-t-il dit.
Abdelaali Hassani Cherif est revenu à la première participation du MSP, ex-Hamas, à l’élection présidentielle de 1995, représenté par son leader historique Mahfoud Nahnah. Il a qualifié Mahfoud Nahnah de « président victorieux » du scrutin de 1995 (remporté par Liamine Zeroual). « Depuis les élections présidentielles de 1995, il a été décidé de priver le peuple algérien de l’espoir du changement à travers les urnes. Depuis 1995, le peuple algérien souffre des complots et de l’atteinte à l’opération électorale », a-t-il accusé.
A Bouira, Abdelaali Hassani Cherif, s’est engagé, à encourager les jeunes à investir à travers la diversification des mécanismes de financement local à l’instar des aides et des fonds de développement. Il a promis de trouver des solutions aux jeunes qui n’arrivent pas à rembourser les crédits contractés à la faveur du disposition de l’ex-ANSEJ. Il a estimé que l’Algérie a besoin d’adopter un système national pour définir les niveaux et les formes de subvention sociale.