L’Algérie sera parmi les premiers pays à acquérir les vaccins contre la Covid 19 une fois mis en circulation, selon le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid. « Nous devons les avoir en premier. Il n’y a aucun problème là-dessus. Nous sommes en contact avec les laboratoires. Nous suivons quotidiennement de près les travaux menés par ces laboratoires. Il faut encore du temps. Des experts disent que le vaccin sera prêt pour bientôt, d’autres disent qu’il ne sera pas disponible avant la fin de l’année. On sait que le vaccin ne doit pas constituer un danger pour la santé des gens. Chaque vaccin doit subir des essais cliniques et passer par trois phases avant la mise sur le marché. Là, on est à la phase 3. La Russie est passée à l’enregistrement du vaccin avant sa mise sur le marché », a-t-il déclaré, ce lundi 3 août, à la Chaîne Une de la radio nationale.
Le vaccin développé par le laboratoire de recherches en epidémiologie et microbiologie Nikolaï Gamaleïa sera produit, d’après le ministre russe du Commerce Denis Mantourov, dès septembre 2020. Des millions de doses seront mises sur le marché au début 2021, d’après les médias russes. Abderrahmane Benbouzid a parlé également des travaux menés par les laboratoires chinois. « Le groupe Sinophram est à la phase 3 de ses tests comme d’autres laboratoires. Pfizer (laboratoire américain) a pris contact avec nous. Des responsables techniques de Pfizer sont venus au ministère présenter leurs travaux de recherches.Nous sommes en contact aussi avec l’université d’Oxford et le laboratoire Astrazeneca (suédo-britannique). Eux aussi nous ont présenté leurs travaux. Nous attendons. Nous n’avons pas encore traité d’une manière officielle avec un laboratoire. L’Algérie les intéresse beaucoup ces laboratoires», a-t-il précisé. Il a rappelé dans la foulée les déclarations du président chinois Xi Jinping qui a annoncé que l’Algérie sera parmi les premiers pays africains à acquérir le vaccin développé en Chine.
« Aucun vaccin ne sera acquis par l’Algérie s’il n’a pas été testé dans le pays d’origine »
Selon le ministre , l’Algérie n’a aucune difficulté financière pour acquérir les vaccins. « Le Premier ministre m’a chargé de contacter les ambassadeurs des pays concernés, la Russie, La Chine, les Etats Unis et la Grande-Bretagne pour discuter des procédures concernant l’acquisition des vaccins et des dispositions que l’Algérie envisage de prendre. Les paramètres du choix des vaccins seront examinés par le comité scientifique pour étudier notamment les effets secondaires. La première question qui sera posée : est-ce que ce vaccin a été utilisé dans votre pays? Aucun vaccin ne sera acquis par l’Algérie s’il n’a pas été testé dans le pays d’origine. Il ne sera pas testé chez nous », a rassuré le ministre de la Santé.
Selon lui, la quantité des vaccins qui seront acquis est à l’étude actuellement. « Nous ne sommes pas obligés de vacciner 100 % (de la population). Si l’on veut se débarrasser d’une pandémie, 70 à 75 % suffit. Qui sont les personnes qui seront vaccinées? Il y a des priorités. Le personnel soignant doit être protégé en premier, après les personnes vulnérables qui souffrent de maladies chroniques(HTA, diabète, etc), les personnes âgées et les personnes obèses. Mais, tout est à l’étude par le comité scientifique qui est composé d’experts. Nous allons appliquer en Algérie ce qu’il le sera à travers le monde. Si une expérience échoue aux Etats Unis ou au Japon, nous n’allons pas la reproduire en Algérie. Tous les algériens qui doivent être vaccinés le seront », a soutenu Abderrahmane Benbouzid. Il a indiqué que la vaccination contre la Covid 19 n’aura pas de caractère obligatoire pour les personnes adultes. Il a souhaité que la vaccin soit gratuit.