Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré l’engagement de l’État à préserver la politique sociale en garantissant la prise en charge des besoins essentiels des citoyens, soulignant que le renforcement de la production nationale, la lutte contre l’inflation et la revalorisation des salaires étaient des éléments clés pour protéger le pouvoir d’achat des Algériens. Lors de son entretien périodique avec les médias nationaux, diffusé samedi soir, il a précisé que la préservation du pouvoir d’achat reposait sur trois piliers principaux : « la lutte contre l’inflation, le renforcement de la production nationale et la révision progressive des salaires, avec une augmentation prévue jusqu’à 100 % d’ici 2027.»
Le Président Tebboune a mis en avant la nécessité de créer des emplois à travers des projets de développement, en particulier dans des secteurs tels que la métallurgie et la production chimique. Il a souligné que ces projets, dont 9.000 ont déjà été concrétisés, visent à atteindre un total de 20.000, permettant ainsi de renforcer les capacités économiques du pays et d’équilibrer le marché.
Concernant la production nationale, le président a rappelé les avancées réalisées, notamment dans les biens de consommation stratégiques comme la semoule, le sucre et l’huile, dont la production dépasse largement les besoins nationaux. Il a également évoqué la mise en place prochaine d’une politique visant à rendre le prix de la viande plus accessible pour les citoyens, tout en précisant que l’importation de viandes resterait ouverte pour répondre à la demande en attendant que cette mesure soit effective.
Dans le cadre des efforts pour lutter contre la contrebande et la spéculation, Tebboune a affirmé que l’État prendrait des mesures légales strictes, en plus du développement de zones franches avec des pays voisins comme la Mauritanie et, à terme, le Niger. Il a également mentionné la possibilité d’étendre des accords de libre-échange avec la Tunisie et la Libye.
Sur le plan énergétique, le président a réitéré l’importance du projet de gazoduc transsaharien reliant l’Algérie au Nigeria via le Niger, affirmant que seulement 700 à 800 km restent à être finalisés. Tebboune a, en revanche, critiqué un autre projet concurrent, qu’il a qualifié de « politique et fictif », en soulignant que ce projet nécessiterait un investissement énorme pour traverser 14 pays, dont les territoires sahraouis occupés.
En ce qui concerne l’adhésion de l’Algérie aux BRICS, le Président Tebboune a précisé que le pays ne cherche pas à rejoindre le BRICS+ pour le moment, mais se concentre sur son intégration à la Banque des BRICS. Il a indiqué que l’Algérie avait obtenu l’adhésion en tant qu’actionnaire de la Nouvelle Banque de Développement, avec un apport de 1,5 milliard de dollars, une décision qui, selon lui, renforce le rôle de l’Algérie comme un pays émergent sur la scène internationale.
Ce discours réaffirme la volonté du gouvernement algérien de protéger les intérêts de la population et de garantir une stabilité économique tout en restant vigilant face aux défis internes et externes.