Captivante performance : « Avant le Théâtre » au Festival de Béjaïa

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Captivante performance : « Avant le Théâtre » au Festival de Béjaïa
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Représentant l’Algérie au Festival international du théâtre de Béjaïa, la pièce « Avant le théâtre », mise en scène par Abdelatif Ben Ahmed et produite par l’association « Kartina » de Mostaganem, a captivé le public au deuxième soir du de la compétition officielle.

Cette oeuvre artistique, en trois actes, d’une heure et demie reflète le théâtre expérimental cher au grand dramaturge Ould Abderrahmane Abdelkader, surnommé Kaki (1934-1995), qui visait à préparer et former les acteurs. À travers les trois actes intitulés « Le filet », « Le voyage » et « La cabane », le public a pu apprécier, au théâtre régional de Béjaïa Abdelmalek Bouguermouh, les mouvements et les gestes des acteurs Nacer Eddine Mejdad, Abdelhak Sebaa, Nour El Houda Labkaa, Ahmed Belmoumen, Abdelhak Tahiri, et d’autres, incarnant la lutte entre le bien et le mal ainsi que l’attachement aux valeurs de l’amour et de la beauté, tout en exprimant une profonde foi dans la lutte et le sacrifice.

L’expérience de Kaki dans « Avant le théâtre » constitue l’une des réussites majeures dans la découverte d’un modèle de théâtre algérien authentique, profondément ancré dans l’essence et les traditions du peuple algérien. Dans cette œuvre, les formes théâtrales pré-coloniales redonnent vie aux chants des épopées populaires et s’adaptent à la représentation scénique. Kaki a ainsi souligné que le langage théâtral puise son identité et ses caractéristiques dans le patrimoine culturel populaire dont il s’inspire, tout en développant un intermédiaire artistique approprié et réfléchi, suggérant l’ancrage d’un discours théâtral algérien avec sa propre forme et son propre style.

Lors de la répétition générale, le metteur en scène Abdelatif Ben Ahmed avait déclaré que ce travail théâtral vise à former l’acteur en tant que lien entre la scène et la réalité, tout en valorisant la recherche qui transparaît dans les actes qui le composent, symbolisant la condition des Algériens durant la période coloniale. Il a également mentionné que l’idée de réinterpréter cette pièce de Kaki, écrite en 1954 et précédemment reprise par le metteur en scène défunt Djamel Bensaber en 1995, a été développée à travers des ateliers de chorégraphie et de scénographie, ainsi que par le travail acharné de la troupe « Kartina » de Mostaganem, composée de 20 artistes, entre acteurs et techniciens. Cette pièce a reçu plusieurs prix internationaux dans sa version originale.

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