Le projet de loi de finances 2025 : mesures en faveur du pouvoir d’achat et prévisions économiques optimistes

0
Le projet de loi de finances 2025 : mesures en faveur du pouvoir d'achat et prévisions économiques optimistes
Google Actualites 24H Algerie

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a présenté le 16 octobre devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2025. Ce texte ambitieux introduit plusieurs mesures destinées à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens et à améliorer leurs conditions de vie, tout en affichant des prévisions économiques favorables pour l’année à venir.

Mesures pour le logement et les ménages

Parmi les dispositions phares du PLF 2025, l’État s’engage à prendre en charge les intérêts des prêts accordés par les banques publiques pour la réalisation de 135 000 logements de type location-vente au titre de l’année 2025. Cette mesure vise à alléger le fardeau financier des futurs propriétaires en garantissant une bonification du taux d’intérêt à hauteur de 100%.

Les bénéficiaires du programme « AADL 3 » ayant déjà payé 38% du prix de leur logement et souhaitant solder leur dette par anticipation pourront bénéficier d’un abattement de 10%. Cet abattement sera calculé sur le reste des loyers dus, payables en une seule fois.

Dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie, le PLF 2025 autorise également les banques à proposer des crédits à la consommation pour l’achat de biens et de services, avec un focus sur les secteurs de la santé et du voyage. Cette initiative vise à élargir l’accès aux produits et services essentiels pour les ménages algériens.

Exonérations fiscales et soutien au secteur agroalimentaire

Le projet de loi intègre aussi des exonérations fiscales visant à alléger le coût de la vie, notamment en ce qui concerne l’exonération de la TVA sur l’importation des viandes blanches congelées, effective jusqu’au 31 décembre 2025. Des exonérations similaires sont prorogées pour d’autres produits de consommation de première nécessité, tels que les légumes secs, le riz, les fruits et légumes frais, ainsi que les œufs et volailles produits localement.

Pour soutenir l’élevage et la production de viande, le taux réduit de 5% des droits de douane sur l’importation de cheptel bovin et ovin vif, ainsi que sur les viandes fraîches réfrigérées, est maintenu jusqu’à la fin de l’année 2025.

Croissance économique : des prévisions optimistes pour 2024

Le PLF 2025 table sur une croissance de 4,4% du PIB en 2024, légèrement supérieure à celle de 2023 (4,1%). Le secteur agricole devrait connaître une forte progression, avec une croissance attendue de 6,1% contre 2,8% en 2023, signe de la vitalité retrouvée de ce secteur clé de l’économie algérienne. Le secteur de l’industrie devrait également afficher de bons résultats, avec une augmentation de 6,6% contre 5,5% l’année précédente.

Les autres secteurs d’activité, tels que l’énergie, la construction, et les services, devraient également contribuer à cette dynamique de croissance, avec des taux de progression respectifs de 3,4%, 4,1% et 4,4%.

Balance commerciale et réserves de change

En matière de commerce extérieur, la balance commerciale devrait rester excédentaire, avec un surplus de 2,79 milliards de dollars en 2024, bien qu’en baisse par rapport aux 6,35 milliards de dollars de 2023. Ce recul est en partie compensé par l’augmentation des réserves de change, qui devraient atteindre 71,78 milliards de dollars à la fin de 2024, offrant une couverture équivalente à 15,9 mois d’importations.

Déficit budgétaire en hausse

Le PLF 2025 prévoit toutefois une augmentation des dépenses budgétaires, atteignant 15.275,28 milliards de dinars, contre 11.721,53 milliards en 2023. Cette hausse significative des dépenses publiques s’accompagne d’une réduction des recettes, qui devraient baisser de 870 milliards de dinars par rapport à 2024. En conséquence, le déficit global du Trésor se creusera à 7.909,66 milliards de dinars, soit 22,2% du PIB.

Ce projet de loi de finances traduit la volonté du gouvernement d’encourager la croissance tout en maintenant un équilibre budgétaire délicat. Les mesures prises en faveur du pouvoir d’achat des ménages et du développement économique visent à renforcer la résilience de l’économie algérienne face aux défis internes et externes.

Article précédentMassacres du 17 octobre 1961: page sombre de l’histoire de la France coloniale, vérité et reconnaissance exigées
Article suivantSahara occidental : l’Algérie réaffirme son soutien au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et dénonce les violations des droits humains

Laisser un commentaire