Le journaliste algérien Ihsane El Kadi, emprisonné depuis le 27 décembre 2022, a été libéré ce vendredi 1er novembre suite à une grâce présidentielle à l’occasion du 70e anniversaire du déclenchement de la révolution algérienne.
L’annonce de sa libération, annoncée dans la nuit du 31 au 1er novembre, a été confirmée par ses avocats. “Quel bonheur, Ihsane El Kadi est libre !” a écrit l’un de ses avocats, Me Noureddine Ahmine, publiant une photo du journaliste entouré de son épouse et de sa fille, alors que Nabila Smail, une autre avocate, exprimait également sa satisfaction de voir “la fin d’un cauchemar.”
Condamné en appel en juin 2023 à sept ans de prison dont cinq ferme, pour “financement étranger de son entreprise”, Ihsane El Kadi est le directeur général de l’agence Interface Media, éditrice des médias en ligne, Radio M et Maghreb émergent.
Son arrestation avait suscité une forte vague de soutien, avec plus de 10 000 signatures pour sa libération recueillies par une pétition lancée par l’ ONG Reporters sans frontières.
Cette mesure de grâce, signée par Tebboune dans le cadre de deux décrets présidentiels, vise plus de 4 000 détenus, incluant des personnes condamnées pour des délits de droit commun et des détenus du Hirak. Parmi les autres figures du mouvement populaire et militants libérés figurent notamment Mohad Gasmi, Mohamed Tadjaadit, Othmane Mohamed, Omar Farhat, Sofiane Gherous, Samir Khentouch, Mohamed Laâloui, Ahmed Saadi, Sofiane Rebai, Rabah Mehrouch, et Massinissa Aidouni.
Ce geste, a été accueilli, comme signe de détente vis-à-vis des activistes du Hirak, qui croupissaient dans les prisons pour certains depuis juin 2019.