Qu’est-il arrivé à Beyrouth où des témoins parlent d’une petite explosion suivie d’une autre, gigantesque qui a transformé la capitale du pays en ville sinistrée? Les explications officieuses vont de l’explosion de feux d’artifices à celles d’explosifs. Certains se sont empressés d’établir un lien entre cette catastrophe majeure avec le verdict qui doit être prononcé dans trois jours par le tribunal spécial sur l’assassinat de Rafih Hariri voire même une attaque israélienne ciblant des dépôts d’armes destinés au Hezbollah.
Toutes ces théories semblent conclure avant même l’établissement des faits. Pour l’heure, les premières informations ne parlent pas d’explosifs mais de produits chimiques hautement explosifs entreposés dans la zone portuaires.
Le directeur général des forces de sécurité intérieur libanais, Abbas Ibrahim a apporté cette précision importante – l’agence de presse libanaise avait parlé précédemment d’explosifs – en précisant qu’il ne fallait pas “anticiper” sur les résultats de l’enquête en cours.
Le ministère de l’intérieur libanais est allé dans le même sens en indiquant qu’il s’agissait de matières hautement explosives saisies par les services des douanes, il y a des années, qui était stockées dans le ports.
La chaîne Al Mayadeen a cité le directeur des douanes qui a indiqué qu’il y avait des tonnes de nitrate dans le port. Au moins dix personnes sont mortes dans l’explosion dont l’effet a été ressenti dans toute la ville. Le ministère de la santé a appelé à diriger les blessés vers les hôpitaux de la périphérie de pour y être soignées.
Le président libanais Michel Aoun a convoqué une réunion d’urgence du Conseil suprême de la défense du pays. Le Premier ministre Hassan Diab a appelé a décrété mercredi une journée de deuil mercredi.
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