En pleine crispation diplomatique entre Alger et Paris, le président Abdelmadjid Tebboune a tenu à répondre aux récentes déclarations de responsables français sur la prétendue aide au développement octroyée à l’Algérie.
À l’ouverture des assises du cinéma, il a affirmé avec fermeté que «l’Algérie n’a besoin que de Dieu et de ses enfants», dénonçant ceux qui, selon lui, méconnaissent la nature du peuple algérien. Cette prise de position fait suite aux appels, notamment de l’extrême droite française, à revoir ou suspendre les aides publiques au développement (APD) accordées à l’Algérie.
Qualifiants les tensions entre les deux pays sans les désigner directement de « regrettables », Tebboune a insisté sur l’ignorance de certains acteurs étrangers à l’égard du peuple algérien. Il a mis en avant les succès des jeunes Algériens dans des compétitions internationales, notamment en mathématiques et en robotique, comme preuve de la capacité du pays à avancer par lui-même sans le moindre recours aux aides extérieures.
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays, marqué par l’arrestation en Algérie de l’écrivain franco-algérien Boualem Sensal et le refus par Alger d’admettre sur son territoire un tiktokeur algérien refoulé par la France sur décision administrative. Les autorités algériennes ont justifié leur décision en invoquant le respect des droits de leurs citoyens, y compris l’accès à un procès juste et équitable.
Tebboune a enfin rejeté toute idée de dépendance économique. « Certains pensent que nous avons besoin de leur argent, mais l’Algérie se suffit à elle-même et avance avec la volonté de son peuple », a-t-il déclaré. Il a conclu en affirmant que le pays ne cherche pas l’hostilité, mais qu’il choisit ses partenaires sur la base du respect mutuel et de la souveraineté nationale.
