Le président Abdelmadjid Tebboune, a rassuré, ce dimanche 19 janvier 2025, sur la disponibilité des moyens financiers pour relancer l’industrie du cinéma en Algérie.
« Aujourd’hui, nous pouvons faire plus parce que les moyens financiers et matériels sont disponibles. Et je vous le dis d’une manière officielle, ces moyens sont disponibles en devise et en monnaie nationale », a déclaré le chef de l’Etat, à l’ouverture des deuxième assises nationales sur le cinéma, au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, à Club des pins, à l’ouest d’Alger.
« Vous savez que le nerf de la guerre, c’est l’argent. L’argent est disponible. Certains parlent des salles de cinéma. C’est un problème qui se pose surtout dans les grandes villes, à Constantine, à Annaba, à Sétif, à Alger, à Oran, à Tlemcen, à Blida. Il s’agit surtout de petites salles qui ont souffert par le changement des gérants, entre communes et secteur de la culture. On doit en parler pour récupérer ces salles pour le cinéma. Mais, ces salles sont insuffisantes. Aujourd’hui, pour ceux qui veulent construire des duplex, nous nous portons garants pour lui assurer le foncier et le financement. Cela va permettre d’avoir un climat culturel et de permettre au pays de passer à une autre phase, celle d’un pays avancé, évolué », a soutenu le chef de l’Etat.
Tebboune a souligné que les assises du cinéma traduisent tout l’intérêt que porte l’Etat à la culture, « en premier lieu, et à l’activité audiovisuelle, étant l’un de ses vecteurs, ainsi qu’aux attentes des créateurs et intellectuels dans le domaine de l’industrie cinématographique ».
Projet de création d’une instance nationale élue chargée de la gestion du cinéma
« L’Algérie s’est lancée dans une dynamique de développement pionnière, et il est temps que la culture en soit le couronnement », a-t-il déclaré.
Il appelé les professionnels du cinéma à définir les contours de l’avenir du cinéma algérien, « à travers des idées et des visions novatrices qui feront de cette industrie un miroir culturel reflétant la personnalité algérienne et l’identité nationale ».
Tebboune a déclaré qu’il est favorable à la création d’une instance nationale élue chargée de la gestion du cinéma en Algérie. « Vous êtes libres de proposer les recommandations que vous voulez à l’issue des assises nationales (…) Vous avez la liberté absolue dans vos créations artistiques à l’exception de ce qui porte atteinte à l’Algérie. Nous sommes prêts à financer des programmes de formation dans des métiers liés à l’industrie cinématographique à l’intérieur et à l’extérieur du pays », a-t-il dit à l’adresse des participants aux assises qui se tiennent pendant deux jours, les 19 et 20 janvier 2025.
« J’accorde un intérêt particulier à l’industrie cinématographique qui doit retrouver son éclat et s’inspirer de son capital réalisé par une génération pionnière parmi les artisans du 7e art dans les années 1970 », a-t-il dit.
Durant les années 1970, le cinéma algérien a décroché la Palme d’or au Festival de Cannes et l’Oscar du meilleur film étranger aux Etats Unis.
Le chef de l’Etat a salué tous ceux qui ont fait la gloire du cinéma algérien, après la projection d’un court documentaire sur l’histoire du septième art algérien. « Le cinéma algérien n’a pas demarré avec des structures, des ministères ou le trésor public. Il est né d’une volonté révolutionnaire. Le cinéma algérien est né durant la Révolution. Nous avons aujourd’hui des archives grâce à des gens qui étaient derrière les caméras. Ils nous ont transmis le message sur la victoire de la Révolution (…) L’industrie cinématographique en Algérie se développera et puisera son rayonnement des fondements du pays de la résistance », « , a-t-il soutenu .