L’APN ouvre le débat sur les dégâts des explosions nucléaires françaises dans le sud algérien

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L'APN ouvre le débat sur les dégâts des explosions nucléaires français dans le sud algérien
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Le jeudi 13 février 2025, l’Assemblée populaire nationale (APN), chambre basse du Parlement, organise, à Adrar, une journée d’étude sur le thème : « les explosions nucléaires en Algérie : un crime contre l’humanité et un crime environnemental ».


Cette Journée d’étude abordera les « effets dévastateurs » des explosions nucléaires menées par la France en Algérie dans le sahara algérien entre 1961 et 1967. Durant cette période, la France a fait exploser au moins 17 bombes atomiques à Reggane et à In Ecker. Des bombes dont la puissance est de trois à quatre fois supérieurs à celle largué par l’armée américaine sur la ville japonaise d’Hiroshima le 6 août 1945.
« Les explosions ont eu des répercussions délétères qui persistent jusqu’à ce jour. Il s’agit de sensibiliser le public sur ce crime historique et d’ouvrir un débat sur les moyens permettant d’atteindre la justice environnementale, de rendre justice aux victimes et de réparer les préjudices », a souligné l’APN dans un communiqué.
Des experts algériens et étrangers en santé, en droit et en écologie sont été invités à cette journée d’études. Selon le même communiqué, une visite sera également organisée dans la région de Reggane « pour constater la persistance des conséquences de cette grave catastrophe et l’ampleur de son impact sur la santé de la population et les ressources de la région.

« Venez nettoyer la saleté que vous avez laissé ! »


L’Algérie continue de réclamer à l’ancienne puissance coloniale de nettoyer les endroits où les explosions atomiques tant souterraines qu’aériennes ont eu lieu. « Ils nous ont laissé les maladies. Nos populations en souffrent encore comme à Reggane. Ils voulaient rejoindre le Club des pays ayant la bombe atomique à notre détriment. Venez nettoyer la saleté que vous avez laissé, ne nous voulons pas de votre argent ! », a déclaré en décembre 2024 le président Abdelmadjid Tebboune. Alger exige aussi à Paris la remise du plan d’enfouissement des déchets nucléaires.

La responsabilité de la France soulignée


« La responsabilité de la France dans les préjudices causés par ses essais nucléaires dans le sud du pays devrait être inscrite dans la législation environnementale nationale», a estimé, dernièrement, Nadjiba Djilali, ministre algérienne de l’Environnement et de la Qualité de la vie. « La revendication de l’Algérie exigeant de la France d’assumer sa responsabilité historique dans l’élimination des déchets des explosions nucléaires réalisées dans le sud du pays pendant la période coloniale sera inscrite de manière claire et explicite» dans la législation environnementale nationale », a-t-elle souligné.


La France doit, selon Nadjiba Djilali, assumer pleinement ses responsabilités historiques, morales et juridiques dans l’élimination de ces déchets radioactifs et « reconnaître l’énorme préjudice qu’elle a causé à notre pays et aux populations d’Adrar, de Reggane, d’In Ekker et d’autres régions ».
Selon les historiens, la France a procédé également à des essais d’armes chimiques et biologiques dans certaines régions du sud algériens dont Oued Namous, au sud de Beni Ouanif, à Béchar.

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