Le travail de Khaled Drareni en tant que journaliste « porte et accroche avec l’opinion. C’est un journaliste auquel l’opinion s’intéresse et il (le système) n’aime pas cela ». C’est un constat qui est également un hommage au journaliste fait par le grand militant et historien, Mohammed Harbi, dans une déclaration au site l’Info.com.
Le journaliste Khaled Drareni, pour rappel, a été condamné le 10 aout dernier à trois ans de prison ferme et à une amende de 50.000 dinars pour « incitation à attroupement non-armé » et « atteinte à l’unité nationale ». Poursuivis dans le même dossier et les mêmes chefs d’inculpation, les militants Samir Belarbi et Slimane Hamitouche ont été condamnés à deux ans de prison dont 4 mois ferme. Une peine lourde, selon les avocats qui ont décidé de faire appel.
Le fait que Khaled Drareni ait écopé d’une peine encore plus lourde a suscité une vague de protestation au niveau national et international où l’on considère que c’est le journaliste et le journalisme qui est visé. « Le journalisme dans les systèmes autoritaires, c’est parfois une aventure humaine qui porte en elle toujours des espoirs. Le propre de ces régimes, c’est d’éteindre à petits feux les espoirs des gens » a déclaré l’historien.
Pour Mohammed Harbi qui évoque, avec un certain pessimisme, une « espérance » née avec le Hirak « qui est près de son extinction. C’est un système qui désespère les gens et l’affaire Drareni est à cet égard tout à fait révélatrice ».
Le procès en appel du journaliste Khaled Drareni et des militants Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche a été programmé pour le 08 septembre prochain à la Cour d’Alger.
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