Turquie: des journalistes condamnés pour avoir « révélé des secrets d’Etat »

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Turquie: des journalistes condamnés pour avoir "révélé des secrets d'Etat"
Turquie: des journalistes condamnés pour avoir "révélé des secrets d'Etat"
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Un tribunal d’Istanbul a condamné mercredi à de la prison cinq journalistes jugés pour avoir « révélé des sectes d’Etat » mais ils ont été relâchés en bénéficiant de remises de peines pour certains ou dans l’attente de l’examen de leur appel pour les autres.

Les cinq journalistes du site OdaTV, ainsi qu’un sixième confrère qui a été acquitté, étaient jugés sous les chefs d’accusation de « révélation de secrets d’Etat » et « divulgation de l’identité d’un agent des services secrets ».

L’affaire a commencé lorsque OdaTV a publié début mars un article sur les discrètes obsèques d’un agent des services de renseignement turcs (MIT) tué, selon le média, en Libye, où Ankara appuie militairement le gouvernement de Tripoli face aux forces dissidentes du maréchal Khalifa Haftar.

Dans son article, OdaTV identifiait l’agent présumé par son prénom et la première lettre de son nom de famille.

Trois journalistes, Hulya Kilinc, Baris Pehlivan et Murat Agirel ont été condamnés chacun à 3 ans et neuf mois en prison, selon l’agence étatique Anadolu.

Deux autres confrères, Ferhat Celik et Aydin Keser, ont écopé chacun de 4 ans et huit mois de prison.

Ils ont toutefois été tous remis en liberté après avoir bénéficié de remises de peines ou dans l’attente de l’examen de la procédure d’appel.

Baris Terkoglu, rédacteur en chef du site OdaTV, a quant à lui été acquitté.

Les six accusés, qui ont été incarcérés début mars avant que trois d’entre eux ne soient remis en liberté conditionnelle, étaient passibles de jusqu’à 20 ans de prison, selon Anadolu.

Ils ont clamé leur innocence tout au long du procès.

Plusieurs dizaines de personnes s’étaient rassemblées devant le tribunal mercredi matin avant l’audience pour soutenir les accusés en scandant des slogans défendant la liberté de la presse.

La Turquie est régulièrement accusée par les ONG de porter atteinte à la liberté de la presse en arrêtant des journalistes et en fermant des médias.

Le pays est classé à la 154e position sur 180 à l’index de la liberté de la presse publié par RSF.

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