Crise en Méditerranée : Erdogan prêt à rencontrer le premier ministre grec

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Erdogan: "Donnons une chance à la diplomatie." (DR)
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Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré, vendredi, être prêt à rencontrer le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis pour résoudre la crise entre les deux pays en méditerranée orientale mais que le plus important est d’en déterminer les thèmes et le cadre, rapporte l’agence turque Anadolu.

« Nous n’avons aucun problème pour rencontrer le Premier ministre grec Mitsotakis. Mais l’important est de savoir de quoi nous allons discuter et dans quel cadre », a déclaré le chef de l’Etat turc à des journalistes. Le président turc a aussi affirmé que le retour au port dimanche, pour maintenance, était aussi destiné à faire baisser la tension et donner une opportunité à la diplomatie.

Le déploiement du navire de recherches sismiques Oruç Reis a suscité une forte tension en méditerranée orientale et à des manœuvres et des contre-manœuvres navales entre la Turquie et la Grèce avec une forte implication de la France avec cette dernière.

« Si nous avons rappelé le navire Oruc Reis pour des travaux de maintenance, cela veut dire quelque chose. Donnons une chance à la diplomatie. C’est pour ça que nous l’avons fait. Mais le rappel d’Oruc Reis pour une maintenance ne veut pas dire que nos travaux de recherche sismique ont pris fin. Après les travaux de maintenance il retournera dans la zone et reprendra ses activités».

Le président turc dans une allusion à une récente visite de la présidente grecque sur l’île de Kastellorizo, située à 2 km des côtes turques, en conseillant à Athènes à éviter « de telles démonstrations de force ». « Sinon, nous sommes capables d’en organiser des plus grandes ».

Cassius Belli

La crise en Méditerranée orientale est au menu du sommet européen prévu les 24 et 25 septembre à Bruxelles, certains pays préconisant des sanctions économiques contre la Turquie. Le différend, ancien, entre la Turquie et la Grèce sur la limitation des zones exclusives s’est exacerbé avec les découvertes d’hydrocarbures dans la zone et la conclusion par Athènes d’accord avec Israël et l’Egypte.

Ankara, qui dispose de la plus longue côte méditerranéenne refuse l’application par la Grèce de zones exclusives économiques pour les nombreuses petites iles grecques se trouvant à proximité des côtes turques . L’île de Kastellorizo illustre parfaitement les termes du problème.

Cette île qui relève de la souveraineté de la Grèce se trouve à seulement deux kilomètres de la côte turque et à 570 kilomètres du continent grec. Le droit international reconnaît, sans en fixer une limite, aux îles une zone économique. En exigeant une zone économique exclusive maximale pour les îles sous sa souveraineté, elle fait de la mer Egée une zone exclusivement grecque où la Turquie n’a aucun droit.

Le vice-président turc Fuat Oktay a averti que «nul ne doit s’attendre à ce qu’Ankara fasse ne serait-ce qu’un pas en arrière pour défendre ses droits. « Si la tentative d’Athènes d’étendre ses eaux territoriales n’est pas un Casus Belli, alors comment peut-on la qualifier ? » a-t-il indiqué. Notre pays « protégera, quoi qu’il arrive, chaque mètre cube des eaux de la Méditerranée orientale qu’il est en droit revendiquer « .

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