Bah N’Daw est nommé, depuis ce lundi 21 septembre, président de transition au Mali pour une durée de 18 mois. Il est secondé du colonel Assimi Goïta, président du Conseil national du salut du peuple(CNSP) qui a remplacé le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), forcé à la démission le 18 août 2020.
La nouvelle a été annoncée à la télévision par le porte-parole du CNSP qui a précisé que la désignation a été faite par un comité installé récemment et composé de syndicalistes, de militaires et des représentants du mouvement d’opposition M5 (Mouvement du 5 juin). Ancien ministre de la Défense, Bah N’Daw,70 ans, colonel à la retraite de l’armée de l’air de formation russe, a été un aide de camp de l’ancien président Moussa Traoré, décédé le 15 septembre 2020.
Le CNSP souhaitait la désignation d’un ancien militaire à la tête de l’Etat pour gérer la période de transition. Proposition rejetée par l’opposition du M5 et du Rassemblement des forces patriotiques (RFP) et par la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) qui exigeait la nomination d’un président et d’un premier ministre civils.
« Personnalité intègre »
La Cedeao, qui a imposé des sanctions commerciales et financières au Mali, a retenu la date du mardi 22 septembre 2020 comme ultimatum pour désigner un président non militaire. L’Union africaine (UE) a suspendu le Mali exigeant un retour à l’ordre constitutionnel. Cité par Reuters, Kaou N’Djim, porte-parole de l’imam Mahmoud Dicko, chef de file de l’opposition anti IBK, a salué la désignation de Bah N’Daw. « Ba est une personnalité intègre. Il n’a jamais été impliqué dans des affaires de corruption financière », a-t-il déclaré. La prestation de serment est prévue pour le vendredi 25 septembre 2020.