Le montant des factures impayées par les clients de la Sonelgaz est de l’ordre de 142 milliards de dinars. « C’est l’équivalent de 1,2 milliards de dollars. Cela est un fardeau pour la Sonelgaz. Heureusement que le trésor public est là pour l’appuyer financièrement. Il y a aussi des aides au niveau local », a déclaré, ce vendredi 25 septembre, Abdelmadjid Attar, ministre de l’Énergie, lors d’une visite à Annaba et à El Tarf.
Ce montant est le double de ce qui a été annoncé, fin juillet 2020, par Chaher Boulekhras, PDG de Sonelgaz. Il avait annoncé le chiffre de 61 milliards de dinars. Le patron de l’entreprise publique n’avait-il pas tous les chiffres des créances ?
Selon lui, ces créances sont réparties « à égalité » entres les administrations, sociétés et institutions publiques et les foyers. « Ce niveau de créance est l’équivalent du déficit financier du groupe », a-t-il précisé.
Abdelmadjid Attar et Chaher Boulekhras n’ont pas indiqué si des mesures seront prises pour obliger les petits et les gros clients à honorer leurs factures. Pour l’heure, il n’existe pas de décision de coupure de l’électricité et du gaz pour les mauvais payeurs. La crise liée à la pandémie de Coronavirus a, semble-t-il, aggravé la situation de la Sonelgaz.
Pas d’augmentation des prix
Malgré cette situation financière difficile , le gouvernement a décidé de ne pas revoir à la hausse les prix du gaz et de l’électricité pour les foyers. « Il n’y aucune intention d’augmenter le prix de l’électricité et du gaz à usage domestique », a annoncé le ministre de l’énergie.
« L’énergie produite actuellement est exploitée dans le domaine domestique, qui utilise environ 70 % de l’énergie totale produite. Il faut étendre l’utilisation de l’énergie en quantités suffisantes dans les secteurs de la production industrielle et agricole », a plaidé Abdelmadjid Attar. L’approvisionnement en énergie des foyers dans les zones d’ombre doit, selon lui, être une priorité