Toufik Hasni: le retard des réformes bloque les investissements en énergies renouvelables

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Le retard des réformes dans le secteur de l’énergie bloque les investissements indispensables pour assurer la transition énergétique. Ce constat a été dressé aujourd’hui par l’expert énergétique Toufik Hasni sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale. M. Hasni n’a pas manqué de rappeler que le potentiel solaire de l’Algérie est très important pouvant permettre au pays d’assurer sa sécurité énergétique et celle d’une partie de l’Europe et même de l’Afrique.

Malheureusement, déplore l’expert en transition énergétique, on accuse un retard dans le domaine et on n’a pas encore lancé les réformes nécessaires pour faciliter les investissements. « Il faut le faire tout de suite et exprimer notre volonté de nous positionner sur les marchés internationaux », ajoute-t-il. Si vous ne vous positionnez pas maintenant sur ces marchés, vous laissez la place aux autres, dit-il, en précisons que « nous avons un programme qui va nous permettre d’assurer nos besoins et les besoins de l’Europe du Sud ».

M. Hasni souligne, toutefois, l’existence de freins et des lobbys pétroliers qui cherchent à accorder la primeur aux énergies fossiles, au détriment des énergies renouvelables. « Ces lobbys dépensent 200 milliards de dollars par an pour pouvoir faire face à cette alternative qui apparait », affirme-t-il. Ces derniers ne souhaiteraient pas voir le développement de ces alternatives. Certes, le pétrole va rester, mais il y aura une autre option qui sera plus économique plus propre qui va venir le remplacer.

L’invité de la radio nationale souligne, dans ce sillage, qu’aujourd’hui tous les financiers convergent vers les énergies renouvelables et c’est un montant de 54.6 milliards de dollars qui est disponible pour les investissements, dans ce domaine, au niveau mondial. En plus de cela, la voiture électrique est devenue, aujourd’hui, une réalité et accessible à une bonne partie de la population, observe-t-il, en faisant savoir qu’une marque américaine, par exemple, produit une voiture à 4000 dollars et propose surtout des réductions de 50 % sur le prix de la batterie, qui représente plus de 50 % du coût du véhicule. « L’électricité devient donc l’alternative du pétrole », précise-t-il.

Concernant le gaz, l’invité estime qu’il restera toujours dans la transition parce que son prix est aussi bas et ceci nous écarte aussi du marché, puisqu’on ne va pas vendre à perte. D’où la nécessité de diversifier nos exportations, dit-il, en ajoutant que le coup d’électricité, produite à partir du solaire avec stockage, tourne autour de 8 dinars le kilowattheure. À ce prix vous êtes compétitif même avec Sonalgaz.

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