Malaria: plusieurs décès et cas graves à Tamanrasset et Adrar

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Malaria: plusieurs décès et cas graves à Tamanrasset et Adrar
Malaria: plusieurs décès et cas graves à Tamanrasset et Adrar
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Au moins 7 personnes affectées par la malaria sont décédées au cours des dernières semaines dans le sud de l’Algérie, dont 4 à Tamanrasset et 3 à Adrar. Plusieurs autres cas, parfois graves, sont hospitalisés selon des responsables, qui révèlent que des infections par le paludisme ont déjà été recensées durant 2020.

Mardi, Le ministère de la Santé a annoncé avoir enregistré 1.110 cas de malaria en Algérie, dont 918 cas dans la wilaya de Tamanrasset. 96 autres cas ont été enregistrés dans la wilaya de Adrar, 89 à Illizi, 5 cas à Ouargla et 2 à Ghardaïa, a rajouté le ministère, qui ne faisait pas encore état du moindre cas de décès.

Le département de Abderrahmane Benbouzid poursuivait ce mercredi matin que le dispositif de surveillance et de prise en charge a été renforcé. « Toutes les mesures ont été prises conformément au plan national de prévention de la réintroduction de la maladie qui prend en (compte) les facteurs climatiques, géographiques et les voyages dans les pays d’endémie palustre », assure-t-il.

La wilaya de Tamanrasset, la plus touchée avec 918 cas depuis le début de l’année, a enregistré 800 cas durant le seul mois de septembre. Dr. Lyès Akhamoukh, cité par l’agence officielle, fait état de 4 décès, dont 3 durant le mois qui vient de s’écouler. Le chef de service des maladies infectieuses de l’unique hôpital de la ville a aussi annoncé 5 personnes dans un état grave dont 4 en soins intensifs.

Dans la wilaya d’Illizi, 90 cas sont signalés depuis fin août dernier. Le directeur de la Santé, Dr. Ahmed Zenati, n’a pas fait état de décès. Il a annoncé l’ouverture d’une enquête épidémiologique « approfondie, avec la prise de mesures rigoureuses à travers la wilaya afin de circonscrire la maladie ».

Les autres cas de décès ont été enregistrés à Adrar. Le wali, Larbi Bahloul, a annoncé dans un communiqué la hausse du nombre de victimes de ce parasite: 117 contaminations, dont 3 décès. Par ailleurs, 19 cas sont sous traitement à l’hôpital de Bordj Badji Mokhtar. Il n’a pas donné plus d’informations à propos de la situation des autres personnes contaminées mais plusieurs médias affirmaient déjà ces derniers jours que la polyclinique de Timiaouine prenaient en charge des dizaines de cas.

La wilaya de Ghardaïa est la seule à ne pas avoir enregistré des cas de malaria avant la fin de ce mois de septembre. Les deux cas annoncés dans cette région ont été dépistés le 23 du mois en cours et sont pris en charge par les services de la santé à El-Menea et Ghardaïa. Néanmoins, de nombreux praticiens estiment que l’apparition de ces cas de paludisme et porteurs de parasites peut dissimuler d’autres cas.

« Paludisme d’importation »

Ces responsables sont formels: ces cas de paludisme ont été « importés » des pays frontaliers. Le Dr. Lyès Akhamoukh affirme que cette propagation « a été favorisée par la migration clandestine, donc incontrôlée ». Il rajoute que les migrants, à l’origine de cette « importation », « ont été attirés par la disponibilité et la gratuité des soins en Algérie ».

Ahmed Zenati a de son côté précisé que ces cas sont « relevés parmi les immigrants clandestins issus de pays voisins et entrés illégalement en Algérie via la région frontalière de Djanet, ajoutant qu’ils ont tous bénéficié d’une prise en charge médicale ».

Hier, le ministère de la Santé a souligné que l’Algérie, qui est certifiée exempte du paludisme par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2019, reste confronté au problème du « paludisme d’importation ».

« Comme chaque année au mois de septembre après les premières pluies, il y a une recrudescence des cas de paludisme importés venant essentiellement des pays frontaliers sahéliens ou d’Algériens ayant séjourné au niveau de ces pays », lit-on dans le communiqué diffusé mardi soir.

Les pays les plus touchés sont le Mali et le Niger. Le Mali est frappé par une vague de contagions, notamment dans les régions Kidal, Gao, Bourem et Ménaka, situées au nord-est du pays. Idem pour le Niger, selon des médias locaux, sujet, d’ailleurs, à des inondations ayant causé des dizaines de morts et des dégâts matériels.

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