A l’ONU, le représentant de l’Algérie interpelle le procureur de la CPI sur la situation à Ghaza

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A l'ONU, le représentant de l'Algérie interpelle le procureur de la CPI sur la situation à Ghaza
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Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie auprès de l‘ONU, a interpellé, Karim Khan, le procureur de la CPI (Cour pénale internationale) sur la situation dramatique à Ghaza, lors d’une réunion du Conseil de sécurité, mardi 30 janvier 2024.
« A l’heure où nous examinons la situation douloureuse au Darfour et les investigations de la CPI sur ce dossier, il est impossible de ne pas penser qu’une réaction prompte de la CPI à la saisine déposée par la Palestine, depuis plusieurs années, sur les crimes commis dans les territoires palestiniens par l’occupant sioniste, aurait pu sauver la vie des 26.000 Palestiniens innocents  et atténuer la souffrance de la population assiégée » a déclaré l’ambassadeur Amar Bendjama.


Plus de 26.000 Palestiniens, dont la moitié sont des femmes et des enfants, ont été tués lors des bombardements israéliens de la bande de Ghaza depuis début octobre 2023. Près de 350 autres Palestiniens ont été tués durant la même période en Cisjordanie par les colons et les soldats israéliens, certains forcés de quitter leurs maisons. Le Conseil de sécurité s’est réuni pour étudier le 38ème rapport périodique de CPI sur la situation au Darfour, rendant compte d’investigations dans cette région déstabilisée du Soudan.


« Il ne devrait pas y avoir de place pour le deux poids deux mesures »

« L’appel à l’aide ainsi que l’appel à la justice lancés par les Palestiniens à l’endroit de la CPI, auraient dû être entendus. Il ne devrait pas y avoir de place pour le deux poids deux mesures. La vie des Palestiniens est, également, importante », a insisté le représentant de l’Algérie.


Depuis 2021, la CPI enquête sur les crimes de guerre commis dans les territoires palestiniens. Son procureur, envisage d’étendre le mandat pour enquêter « sur les violations commises à la fois par les forces israéliennes dans la bande de Ghaza et par les Palestiniens à travers l’incursion du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 ». Israël, qui n’est pas membre de la CPI autant que les Etats Unis, tente par tous les moyens de saboter cette enquête,

mettant en avant, comme d’habitude, l’accusation « d’antisémitisme ».
En Europe, l’Allemagne,  l’Autriche, la République tchèque, la Hongrie et la Lituanie rejettent la compétence de la Cour pénale internationale à l’égard de la Palestine en prétextant « l’inexistence d’un Etat palestinien ». Ces pays figurent parmi ceux qui soutiennent le plus Israël dans ses actions meurtrières à Ghaza. Selon le représentant de l’Algérie, la Palestine a saisi la CPI en 2018 sur les crimes répétitifs d’Israël contre le civils à Ghaza et en Cisjordanie, sans suite.


Une proposition de l’Algérie approuvée par le Conseil de sécurité

Par ailleurs, les membres du Conseil de sécurité ont approuvé, mardi 30 janvier 2024, à l’unanimité le projet d’une communiqué de presse, présenté à l’initiative de la Mission permanente de l’Algérie à New York, qui évoque « le besoin urgent d’élargir le flux d’aide humanitaire aux civils à Ghaza ».  


Il est souligné, dans le communiqué, l’aggravation de la situation humanitaire en raison de la poursuite des attaques israéliennes à Ghaza contre les civils, les hôpitaux et les habitations. Un appel est lancé à toutes les parties pour  « coopérer avec la coordonnatrice principale de l’action humanitaire et de la reconstruction à Ghaza, Sigrid Kaag, et de lui faciliter sa mission, tel que stipulé dans la résolution 2720 ».


Adoptée le 22 décembre 2023,  cette résolution  du Conseil appelle à une aide accrue pour faire face à la crise humanitaire à Ghaza, « y compris l’approvisionnement en carburant, en nourriture et en fournitures médicales ».


La résolution exige l’ouverture de tous les postes frontaliers de Ghaza à l’aide humanitaire, y compris le poste  de Karam Abou Salem. Il existe trois postes frontaliers à Ghaza : Rafah, Beit Hanoun et Karam Abou Salem. Les Etats Unis et la Russie se sont abstenus de voter en faveur de cette résolution.


Ex- ministre des Finances au Pays-bas, Sigrid Kaag, qui a servi au sein de l’Agence pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a été désignée fin décembre coordonnatrice principale de l’action humanitaire et de la reconstruction à Ghaza pour le compte de l’ONU. En dépit des mesures décidées par la Cour internationale de justice (CIJ), Israël continue de bloquer l’entrée des aides humanitaires à Ghaza. Les Ghazaouis, selon plusieurs ONG et médias sur place, souffrent de famine et de maladies, entraînant une mort à petit feu.

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