Le FLN a salué le résultat des élections législatives du samedi 12 juin 2021. Son secrétaire général, Abou El Fadhl Baadji critique ceux qui voulaient se débarrasser du vieux parti.
« Ceux qui voulaient mettre le FLN dans le musée sont sous le choc. Le parti a toujours fait l’Histoire. Ceux qui aspiraient à le pousser vers le musée sont sortis de l’Histoire », a déclaré, ce mercredi 16 juin 2021, Abou El Fadl Baadji, secrétaire général du FLN, lors d’une conférence de presse au siège du parti, à Hydra, à Alger.
« Le FLN n’est pas fini. Le parti s’est renouvelé, s’est étendu et ne disparaîtra pas (tajadada wa tamadada wa lan ya yatabadada) », a-t-il ajouté citant un célèbre poème critique à l’égard du FLN-parti unique de Omar Azradj avant d’ajouter : « je croyais à notre victoire et j’ai dit durant la campagne que nous allons garder la première place. Je m’attendais à plus, mais nous sommes restés la première force politique du pays. Le peuple ne déteste pas le FLN, mais certaines personnes qui agissaient au nom du parti et qui lui ont porté mal. J’étais moi-même victime de ces personnes. Le FLN va changer ».
Le SG du FLN affirme : »Nos candidats sont propres… »
Il est convaincu que le parti sera encore plus fort lors des prochains scrutins.
D’après lui, 70 % des candidats du parti aux législatives sont des jeunes et 98 % ne sont jamais entrés au Parlement en tant que députés par le passé.
« Nos candidats sont propres contrairement à ceux se réclamant des réformes et qui pratiquent la corruption en voulant influencer les électeurs. Nous en étions victimes », a-t-il accusé.
A propos du RND, qui a perdu 50 % des sièges à l’APN, le SG du FLN a eu cette réponse : « Le RND est un parti frère, pas un rival. C’est un parti national qui a sa présence et une base ».
« Nous nous inscrivons dans le programme présidentiel »
« Le programme du FLN est proche de celui du président de la République défendu lors de la campagne électorale pour la présidentielle (de décembre 2019). Nous nous inscrivons dans le programme présidentiel, la majorité présidentielle », a souligné Abou El Fadl Baadji.
« La question des coalitions est prématurée puisque les résultats des élections sont provisoires tant qu’ils n’ont pas été proclamés par le Conseil constitutionnel », a-t-il répondu à une question sur l’éventuelle coalition à l’intérieur de l’APN pour former le prochain gouvernement.
Les élections se sont déroulées, selon lui, dans un climat ordinaire. « Il y a eu quelques dépassements et des comportements isolés mais cela n’influe pas sur les élections. À Batna, nous avons subi l’arbitraire. La liste du parti a été écartée en violation de l’article 191 de la loi électorale. On nous accusait de trafic électoral, cette fois-ci c’est le FLN qui a subi la fraude. Nous allons introduire des recours auprès du Conseil constitutionnel. Et nous allons obtenir d’autres sièges », a-t-il déclaré.
Il a annoncé qu’à l’APN, le bloc du FLN, composé de 105 députés, s’appellera El Awress (Les Aures) « pour compenser l’absence du parti dans cette région du pays ».
Des « indépendants » veulent rejoindre le FLN
L’ANIE a, d’après lui, réussi à organiser des élections législatives dans des conditions difficiles même si certains membres des délégations locales se « sont comportés en militants politiques agissant contre le FLN ».
Abou El Fadl Baadji a annoncé que des candidats indépendants nouvellement élus ont demandé à rejoindre le FLN. « Depuis hier, nous recevons des demandes en ce sens. Mais, les renégats et les ingrats ne reviendront jamais au FLN. Les autres sont les bienvenus », a-t-il tranché.
Selon lui, il n’existe pas encore de taux officiel de participation aux élections législatives du 12.
Il s’est étonné que les journalistes lui parlent de 23 %. « C’est l’ANIE qui annonce ce taux », a-t-il dit. Mohamed Charfi, président de l’ANIE, n’a pas annoncé de taux de participation lors de la conférence de presse du mardi 15 juin.
Le SG du FLN a expliqué la faible participation par la pandémie de Covid 19, qui a eu des « retombées économiques, sociaux et psychologiques » sur les Algériens », et a écarté tout rapport avec le boycott (des partis d’opposition). « Si on avait annoncé un taux de participation, on aurait crié à la manipulation des chiffres », a-t-il dit.
Que deviendrait l’Algérie sans le FLN ? C’était la question que se sont posés les acteurs de l’indépendance en 1962, lorsqu’ils avaient décidé de mettre l’ALN dans le musée et faire naître l’ANP. Le FLN de la révolution à été avait juste subit un lifting en changeant les hommes, malheureusement Abdelhamid Mehri -Allah irrahmou- n’était pas allé au fond de son projet les années 90, lui qui projetait de mettre ce FLN au musée.
L’histoire est lourde à porter Mr Baadji.
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